une traduction faites par « ukraino-russe »
« Il faut comprendre qu’ils étaient prêts à faire beaucoup de
choses en paroles. En paroles. Mais nous avons compris que chaque partie
avait son propre jeu. Et ce jeu dépendait directement des succès et des
défaites sur le front. Ils disaient – c’est fini, rentrons à la maison,
retournons là où nous étions.
Ici – points un-deux-trois-quatre-cinq… il suffit d’accepter –
c’est tout. Et puis, en détail – nous resterons là pendant que vous
acceptez tout, nous comprenons comment vous agissez – vous signerez
quelque chose et ensuite vous direz que c’est « ganebna » (chose honteuse)
et vous ne ferez rien. Ils nous ont constamment rappelé les accords de
Minsk, disant vous ne les respectiez pas, bien que vous les ayez signés
et ratifiés sans prêter attention à la présence de garanties
internationales. En d’autres termes, nous ne pouvons négocier avec vous
que lorsque les tanks se trouveront sous le Parlement. Au sens figuré.
L’objectif de la délégation ukrainienne était de faire traîner le
processus, et la délégation russe a espéré jusqu’à la dernière minute
qu’elle nous pousserait à signer un tel accord. Ils étaient prêts à
arrêter les hostilités si nous acceptions la neutralité, comme l’avait
fait en son temps la Finlande, et si nous nous engagions à ne pas
adhérer à l’OTAN. Il s’agissait là des points essentiels, tout le reste
n’étant que cosmétique et assaisonnement politique : dénazification,
population russophone, bla, bla, bla…
L’Ukraine n’a pas accepté, tout d’abord parce qu’il aurait fallu
modifier la Constitution – notre voie vers l’OTAN est inscrite dans la
Constitution. Deuxièmement, les Russes ne nous avaient pas convaincus
qu’ils feraient ce qu’ils avaient promis. Cela pourrait se faire s’il y
avait des garanties de sécurité. Nous ne pouvions pas signer quelque
chose, tout le monde aurait poussé un soupir de soulagement – et ils
seraient alors arrivés, mieux préparés. Ils sont arrivés sans être
préparés à une telle résistance. Nous aurions pu marcher si nous avions
été sûrs à 100% que cela ne se reproduirait pas.
À notre retour d’Istanbul, Boris Johnson est venu nous dire que
nous n’allions rien signer du tout avec eux. Faisons plutôt la guerre ».