@Octave Lebel
Ah non alors, je l’ai fait.
Les colons de herkon que je publierais lorsque j’aurais réecrit ma premiére trilogie.
Je vous met un passage savoureux sur le sujet :
Deux amies parles d’un des camarades de classe de la plus jeune.
Léora est agée et militaire, Elpia est une adolescente rebelle.
Georg est le petit frêre d’Elpia, six ans et veux s’engager.
— Oh tu sais, lorsque
je leur dis que quelqu’un qui veux devenir journaliste ne peut-être qu’une
planche pourrie ou un collabo, elles se récrient alors...
— Tu es peut-être un
peu dure non ? Ne crois-tu pas qu’il peut vouloir raconter la
réalité ?
Le ton amer, elle refusa
l’excuse.
— Foutaises Léora, qui
s’intéresse à l’univers tel qu’il est ? Ce que les gens veulent c’est un
récit intelligible, quelque chose qui s’insère dans leur vision du monde. Si tu
veux raconter la réalité, ça coûte cher, déjà pour établir les faits ; et
au final tu obtiens un gloubi boulga tellement complexe, que personne n’a le
temps de le comprendre. La réalité existe, il suffit de se renseigner, mais
nous sommes trop paresseux et même moi, je me contente de synthèses, ce qui
donne à ceux qui créent ces résumés, le pouvoir de choisir ce qui demeure.
L’information coûte cher et
ensuite elle doit être vendue, la bonne information c’est exigeant. Donc un
journaliste a intérêt à vendre de la mauvaise information, pas chère et à la
formuler de manière qui plaise au public. De belles images, de jolies musiques,
c’est mieux que des données solides et la fonction promotion l’emporte sur la fonction
production. Ça devrait être l’inverse et c’est pour cela qu’il existe des
chartes, mais les journalistes cèdent à la facilité. Carlo c’est ça, il te
parle de vérité et il n’est même pas fichu de dire à sa copine qu’en réalité,
ce qu’il voudrait, ce serait Jessica et Lilly en même temps dans son pieu...
Qu’elles vivent pour ses désirs à lui, mais ce n’est pas moral, alors il évite
d’en parler, ce sale hypocrite !
Les deux femmes explosèrent
de rire avant qu’Elpia, légèrement vulgaire, reprenne.
— Sais-tu
quoi ?
— Non, vas-y
lâches-toi, je vois bien que tu as envie de dire une méchanceté.
— Non, juste une de ces
vérités qu’il n’écrira jamais. Le pire que les deux pourraient lui faire serait
de le lui accorder, je parie qu’il serait incapable d’assurer.
— Maintenant tu sais
comment le punir, donne l’idée à tes copines.
— Elles ne seraient pas
capables, elles sont trop engagées émotionnellement et elles préfèrent croire
qu’il est beau et gentil, que d’admettre qu’elles se sont trompées.
Léora confrontée à une
réalité si étrangère à son expérience se tue et finalement, une petite voie
enfantine perça le silence.
— Vous ne pouvez pas
comprendre, madame Léora, parce que si vous agissiez comme cela au combat,
vous, vous mourriez. Mais les copines d’Elpia sont bien protégées et elles
peuvent se le permettre, car l’erreur n’a pas de véritables conséquences.