@mursili
Non, vous croyez ?
Oui,
je crois bien.
Mais
c’est une question pas si évidente que ça en a l’air.
On
sait qu’il y a une grande homogénéité dans la gent journalistique. Ils n’ont
pas besoin d’être branchés sur Arnault, Pinault, Niel … pour savoir quoi dire.
Leur formation les prépare pour être conformes. Ce sont presque tous des
votants NUPES 1er tour (tendance socialo), Macron 2ème
tour.
Mais
ce qui m’étonne, c’est qu’il n’y ait pas une élite de passionnés du vrai
journalisme qui émerge et évite le conformisme.
Je
fais un parallèle avec mon métier passé d’ingénieur : dans chaque
promotion d’école d’ingénieurs, il y a un tout petit pourcentage, je dirais 5%,
de « vrais » ingénieurs, des passionnés qui innovent dans leur tête,
spontanément. Les 95% restants font de bons cadres, des chefs de projets, des gestionnaires
de questions complexes. Au final, les innovateurs finissent par être reconnus par
leurs pairs comme l’élite, même s’ils ne deviennent pas les patrons.
On
ne voit pas ce phénomène chez les journalistes. On peut penser ce que l’on veut
de Zemmour au plan politique, mais en matière de journalisme, il était dans l’élite.
Et cependant, le milieu des rédactions journalistiques le rejetait.
Le
talent n’est pas le critère de reconnaissance dans cette profession de journaliste,
c’est d’abord la conformité idéologique (et le talent bien sûr, mais la conformité est une condition nécessaire). C’est tout le problème : l’ingénieur de
talent rapporte de l’argent avec ses brevets, le journaliste de talent non
conforme n’apporte que des ennuis …