Il faut savoir ce que l’on veut. Pour qu’une oligarchie fonctionne,
il faut aussi savoir se boucher le nez. Des Hanouna, ce n’est que le début si
nous nous laissons faire. Comme pour le reste.
Oligarchie : pouvoir économique qui impose ses
priorités et lignes rouges au pouvoir politique, pouvoir médiatique qui
rassemble et associe pouvoir culturel, loisirs et information, pouvoir de la
fabrication de l’opinion publique par le biais des instituts de sondages dits
instituts d’opinion, et tout cela sous le contrôle des mêmes mains. Sans
oublier les pouvoirs de l’opposition politique et des contre-pouvoirs sociaux
réduits à leur plus simple expression. Des institutions conçues pour tenir en
respect le peuple et sa lucidité ou ses humeurs selon le point de vue. Ainsi
que, cerise sur le gâteau, la présence
essentielle, soigneusement bichonnée par les sondages et les médias déjà cités
(un réseau de médias lui est dédié où Hanouna est une vedette), d’une
extrême-droite tenant le rôle d’épouvantail ou de roue de secours selon la fluctuation du niveau de crédibilité des politiciens aux
commandes.
Ne négligeons pas le ver dans le fruit dans une
oligarchie dont les citoyens ont encore le souvenir et la nostalgie d’une
démocratie ou de pratiques démocratiques un peu consistantes, l’abstention
devenue massive, tenue dans l’arrière cuisine électorale, parce qu’elle nous
dit avec insistance que cela commence à bien faire.
C’est nous qui faisons entrer et sortir du terrain nos
représentants. Il n’y a aucune
raison d’être sur la défensive. Bien au contraire. En fait nous sommes
nombreux, la prise de conscience monte et nos adversaires le savent. Autrement
il n’y aurait pas un tir de barrage permanent. Toutes les élections comptent.
Soyons présents, déterminés et résolus à chaque fois et partout. Expliquons
l’importance du vote. Et votons résolument pour ceux qui respectent leurs
engagements et ne plient pas le genou.