Le western italien doit être replacé dans son contexte des années 60 en Italie. Les réalisateurs sont tous des communistes ou des anarchistes où le héro se débat contre le pouvoir. Il y a la figure du bandit social ou du paysan (le sud de l’italie) qui lutte contre le nord qui impose sa loi. Il n’a pas d’autre choix que de se rebeller ou devenir un hors la loi pour lutter contre le pouvoir.
Il y a aussi la résurgence en italie dans les années 60 de groupuscules nationalistes fascistes comme le Fronte Nazionale (ça ne s’invente pas) ou Ordine Nuovo (on a les mêmes en France), on peut aussi citer la tentative de coup d’état de Junio Valero Borghese.On ajoute mai 68 et la bataille de Valle Giulia entre étudiants et policiers.
Bref, le milieu intellectuel italien, entendait dénoncer tout ça, via des héros populaires luttant contre les puissants, les propriétaires, le pouvoir italien « libéral » étant vu comme la prolongation du pouvoir fasciste.
Le thème de la vengeance est omniprésent également, vous prenez « le grand silence », des paysans affamés de l’Utah (métaphore du sud de l’italie) descendent des montagnes affamés pour piller des villages mais ils sont abattus par Tigrero (Klaus Kinski). Pauline la femme de l’un d’eux embauche Silence (JL Trintignant) un pistolero muet pour se venger.
Même si ça se passe dans l’Utah, On retrouve tout là dedans, des italiens qui meurent de faim, et vont trouver la richesse dans le nord (les villages de la vallée) où ils sont accablés par le méchant cynique (de droite), ce qui donne le droit de faire appel à un mercenaire sans foi, ni loi, pour se venger et légitimer la lutte. Le hors la Loi (Trintignant) devient légitime.
Bref, les westerns spaghettis, c’est vachement bien.