On ne soulignera jamais assez le rôle de Boris Johnson dans la prolongation du conflit ukrainien.
En mai 2022, Ukrainska Pravda avait révélé qu’au lendemain du massacre sous faux drapeau de Bucha perpétré par
l’unité Safari du bataillon Azov, Boris Johnson alors en visite « inopinée » à Kiev, avait enjoint Zelensky de
cesser de négocier avec Poutine au prétexte que « c’était un barbare qui avait du sang sur les mains »
et en contrepartie avait promis assistance militaire, financière et
diplomatique à l’Ukraine dans sa poursuite de la guerre contre la Russie.
Ce qui est nouveau est que maintenant cela est reconnu officiellement
par l’Ukraine. David Arakhamia était membre de la délégation des
pourparlers de paix à Istanbul et il confirme le deal entre la Russie et
l’Ukraine évoqué par certaines personnalités avant lui :
L’ex chancelier allemand Gerhard Schroeder, les ministres des
affaires étrangères russe Sergei Lavrov et turc Mevlut Cavusoglu,
Vladimir Poutine, l’ex premier ministre israélien Naftali Bennett.
Pour mémoire, les pourparlers entre la Russie et l’Ukraine avaient abouti à « presque un accord » sur quatre
des six points soulevés à la table des négociations :
1 La neutralité de l’Ukraine (qu’elle ne peut pas entrer dans
l’OTAN)
2 Le désarmement et les garanties de sécurité mutuelle
3 Le
processus que la partie russe appelle « dénazification »
4 La
suppression des obstacles à l’utilisation généralisée du russe en
Ukraine
5 Le statut du Donbass
6 Le statut de la Crimée
Sauf l’intervention de Boris Johnson (en concertation avec Washington), l’Ukraine aurait été épargnée de ses 400/500 mille morts et aurait conservé son intégrité territoriale (sauf la Crimée), les oblasts du Donbass ayant un statut autonome.
Aujourd’hui la défaite de l’Ukraine sera semble t’il conditionnée à l’amputation de son littoral de la mer Noire jusqu’à la Transnistrie, des oblasts du Donbass et ceux de Kharkiv, Dnipropetrovsk et Zaporizhzhia.