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Commentaire de Fanny

sur L'art russe de la guerre ou comment l'Occident a mené l'Ukraine à la défaite. A propos du nouvel ouvrage du Colonel Jacques Baud


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Fanny 6 janvier 2024 12:18

@mmbbb

Une montée crescendo de la guerre 

Cette guerre n’est pas facile à comprendre dans son déroulement, tant au plan militaire que politique.

L’éclairage de J.Baud, assez théorique, passe bien au-dessus de ma tête de citoyen dont l’expérience militaire s’est limitée à parcourir les forêts des Ardennes en AMX 13 et VTT (quand ils n’étaient pas en panne : moteurs essence conçus pour durer quelques heures, juste pour un aller Paris-Prague).

Mais cette incompétence en matière militaire n’empêche pas de dire ce que je pense de ce conflit. Pas du bien en l’occurrence, car l’Europe et la Russie sortiront affaiblies de ce conflit, sans parler de l’Ukraine. Un point gagnant pour les Anglosaxons GB+US, les puissances maritimes, toujours à la manœuvre en pointe ou masqués malgré les revers (Afghanistan …).

Les origines de cette guerre en revanches sont limpides : un empire idéologico-administratif en développement, l’Union Européenne, d’une nature particulière, innovante car dépourvu d’armée mais adossé à l’armée d’un autre empire, américain celui-là, cherche à s’étendre jusqu’au Caucase, dans le monde slave (la Yougoslavie) et aujourd’hui dans le monde russe, avec l’appui américain.

Et ça coince, le monde russe résiste brutalement, avec ses armes et sa langue, rejetant les valeurs euro-américaines du progressisme et l’impérium militaire, linguistique et civilisationnel anglo-saxon. Du classique dans l’Histoire des luttes pour des zones d’influence.

Un paradoxe au cœur de ce conflit : le monde russe est minuscule (démographie, PIB) comparé au bloc occidental qui devrait facilement l’emporter. Mais le « minuscule » est une puissance nucléaire de poids d’une part, que le géant OTAN ne peut affronter directement.

D’autre part, cette guerre a accéléré une redistribution des cartes au plan mondial peu favorable aux puissances de l’OTAN qui s’en inquiètent, et hésitent du coup à jeter toutes leurs forces dans la bataille, ne pouvant pas s’appuyer sur le monde global, ou du moins le neutraliser, comme dans les années 90. Les eurootanolâtres s’en désolent et enragent : nous (alliés des USA) ne sommes plus tout à fait les maîtres du monde !



 

 

 

 


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