Géographiquement, la terre représentée
sur la carte illustrant cet article était celle des Philistins, les
peuples de la mer., déjà mentionnés vers - 1208 par des textes
égyptiens ets sont nommément désignés comme « Philistins » dans
une tablette du temple de Medinet Habou, où Ramsès III (-1186 à -
1155) célébra une victoire maritime et terrestre sur les
Philistins, « peuples de la mer ».
Selon la narration biblique, les
Israélites avaient quitté la Philistine, où ils vivaient dans la
misère, pour rejoindre la riche Égypte où les avait déjà
devancés le prophète Joseph (descendant d’Abraham).
Après la mort de celui-ci et le
changement de pharaon, les Israélites auraient été asservis par
les Égyptiens pendant plusieurs siècles, jusqu’à l’avènement
de Moïse qui les aurait ramenés au pays de Canaan (autre nom
biblique de la « Terre promise » par Dieu à Abraham) où une
douzaine de tribus se sont réparties en deux royaumes, celui
d’Israël au nord (capitale Samarie) et celui de Juda au sud
(capitale Jérusalem) (les Philistins ayant conservé une portion du
territoire). Les deux royaumes n’ont existé que deux siècles avant
d’être envahis par les Assyriens (-722) puis par les Babyloniens
(-587). D’après la Bible, Dieu avait puni les Juifs à cause de
leurs péchés et il les a dispersés dans la région… Dieu avait
déjà puni Moïse en personne en lui interdisant, à la fin de son
périple, de pénétrer en Terre promise qu’il avait seulement pu
« voir » depuis le mont Nebo avant de mourir et laisser à
son disciple Josué le soin de conquérir la « Terre promise »…
Aucune trace archéologique de Moïse
n’a été retrouvée ni en Égypte, ni en Palestine, alors que l’on
connaît les principaux notables de l’entourage des pharaons. En
dehors de la Bible qui est un texte religieux, l’existence historique
des Israélites n’est donc pas attestée. La « Terre promise »
n’est qu’un des récits de la mythologie biblique, ancrée et
difficile à remettre en cause sans être accusé d’antisémitisme.
Or, si Dieu avait promis la Palestine à
Abraham, pourquoi c’est seulement Jacob qui en a bénéficié à
l’exclusion des autres descendants du premier des prophètes, à
savoir les Chrétiens et les Musulmans ? Les Juifs ont une réponse à
cette question : ils sont le seul « peuple » élu de Dieu… De
Gaulle, alors président de la République française, avait une
certaine raison de lancer cette phrase sibylline au cours d’une
conférence de presse en qualifiant de peuple juif de « peuple
d’élite, sûr de lui et dominateur », le 17 novembre 1967, cinq
mois après sa victoire écrasante sur toutes les armées arabes lors
de la guerre des Six- Jours (juin 1967).L’histoire atteste
seulement que des tribus israélites existaient bien dans la région
et qu’elles étaient constamment en conflit avec leurs voisins et
entre elles. Ces tribus avaient été vaincues et dispersées avant
la naissance du Christianisme et de l’Islam.