@Com une outre
et une « off », bien vivante mais dont la diffusion est contrée par l’Etat
C’est au Rap que vous pensez ? Sinon à quoi ?
Il y eut après guerre un élan, un désir d’enfants, un espoir en l’avenir, une créativité avec des chansons françaises et des films. De Gaulle a fait la synthèse en vociférant et en agitant ses grands bras : la France existe à nouveau, malgré 40 !
Et puis on a viré De Gaulle. Mai 68, la révolution des marchands et du monde de la pub a imposé son idéologie d’origine anglo-saxonne. On a cessé de chanter en Français. On n’a plus fait d’enfants. On a cessé d’aller à l’église. On a cru que ce qu’on pouvait faire de mieux était de devenir des sous-américains. Nos Young Leaders ouvraient la voie. Le peuple a suivi avec ses Jordan et Jennifer, remplaçant la messe par le McDo.
En dépression, on s’est mis à consommer des tonnes d’anxiolitiques et à inviter chez nous des gens d’autres cultures, d’autres religions qui se sont mis à faire chez nous 3,5 enfants par femme (chez eux, ils n’en faisaient que 2,5), et pas 1,5 comme nous. On importe la vitalité qui nous fait défaut, et tout le reste, la quincaillerie, on l’importe de Chine.
Une culture renaîtra, mais elle sera très différente, issue des familles nombreuses venues d’ailleurs et de ce qui subsiste de culture française. J’ai mentionné le Rap mais c’est encore de la sous-culture importée. Quelque chose de mixte, de local, de nouveau doit émerger, fondé sur une langue française en (r)évolution.
Le ministre de la culture n’a rien à voir avec ce processus, on pourrait le supprimer sans inconvénient et le remplacer par un secrétaire d’Etat au patrimoine, pour simplement entretenir les vieilles pierres.