@microf
Suite 5 á @Zoe
Qui ne sait aujourd’hui que les drames douloureux enregistrés dans
l’histoire coloniale française en Indochine et en Afrique du Nord sont
interprétés aussi différemment selon que l’on donne la suprématie à
l’économie, ou que le Droit à l’indépendance, le respect de la Dignité
des peuples sont considérés comme les bases les plus solides de toute
association de peuples différents ! Aujourd’hui, en raison de
l’évolution de la situation internationale et surtout du giganteque
progrès du mouvement de décolonisation dans les pays dépendants, nous
pouvons affirmer que la Force Militaire dirigée contre la Liberté d’un
pays ne peut plus garantir ni le prestige, ni les intérêts d’une
Métropole. Le rayonnement de la France, la garantie et le développement
de ses intérêts en Afrique ne sauraient désormais résulter que de
l’association libre des pays d’Outre-Mer.
L’action économique et
culturelle de la France demeure encore indispensable à l’évolution
harmonieuse et rapide des Territoires d’Outre-Mer. C’est en fonction de
ces leçons du passé et des impératifs de cette évolution nécessaire, de
ce progès général irréversible déjà accompli, de la ferme Volonté des
peuples d’Outre-Mer à accéder à la totale Dignité Nationale excluant
définitivement toutes les séquelles de l’ancien régime colonial, que
nous ne cessons, dans le cadre d’une Communauté Franco-Africaine
égalitaire et juste, de proclamer la reconnaissance mutuelle et
l’exercice effectif du Droit à l’indépendance des peuples d’Outre-Mer.
Certains attributs de Souveraineté qui seront exercés au niveau de cette Communauté devront se résumer en quatre domaines :
Défense
Relations diplomatiques
Monnaie
Enseignement supérieur
Un pays qui exclut toute interdépendance dispose de quatre Pouvoirs essentiels :
La Défense
La Monnaie
Les Relations extérieures et la Diplomatie
La Justice et la Législation
Nous
acceptons volontairement certains abandons de Souveraineté au profit
d’un ensemble plus vaste parce que nous espérons que la confiance placée
dans le Peuple Français et notre participation effective au double
échelon législatif et exécutif de cet Ensemble sont autant de garantie
et de sécurité pour nos intérêts moraux et matériels.
Nous ne
renonçons pas et ne renoncerons jamais à notre droit légitime et naturel
à l’indépendance car, à l’échelon franco-africain nous entendons
exercer souverainement ce droit. Nous ne confondons pas non plus la
jouissance de ce droit à l’indépendance avec la sécession d’avec la
France, à laquelle nous entendons rester liés et collaborer à
l’épanouissement de nos richesses communes.