Puisque les
autorités s’inquiètent du développement de phénomènes sectaires, de fanatisme
et d’intolérance, qui ont justifié cette loi, cette étude Danoise, qui date
pourtant de décembre 2022 est à méditer.
Attitudes
discriminatoires à l’égard des personnes non vaccinées pendant la pandémie
Résumé
Pendant la
pandémie de COVID-19, d’importants groupes de personnes non vaccinées ont
persisté, même dans les pays où l’accès aux vaccins est élevé. En conséquence,
la vaccination est devenue un sujet de débat controversé, voire de protestation.
Nous évaluons ici si les gens expriment des attitudes discriminatoires sous la
forme d’une affectivité négative, de stéréotypes et d’attitudes d’exclusion
dans des contextes familiaux et politiques à travers des groupes définis par le
statut vaccinal COVID-19. Nous quantifions les attitudes discriminatoires entre
les citoyens vaccinés et non vaccinés dans 21 pays, couvrant un ensemble varié
de cultures à travers le monde. Dans trois études expérimentales conjointes,
nous démontrons que les personnes vaccinées expriment des attitudes
discriminatoires à l’égard des personnes non vaccinées à un niveau aussi élevé
que les attitudes discriminatoires qui visent généralement les populations
immigrées et minoritaires. En revanche, rien ne prouve que les personnes non
vaccinées manifestent des attitudes discriminatoires à l’égard des personnes
vaccinées, à l’exception de la présence d’une affectivité négative en Allemagne
et aux États-Unis. Nous avons trouvé des preuves de l’existence d’attitudes
discriminatoires à l’égard des personnes non vaccinées dans tous les pays, à
l’exception de la Hongrie et de la Roumanie, et nous avons constaté que les
attitudes discriminatoires s’expriment plus fortement dans les cultures où les
normes de coopération sont plus strictes. Des recherches antérieures sur la
psychologie de la coopération ont montré que les individus réagissent
négativement face à ce qu’ils perçoivent comme des « profiteurs », y
compris dans le domaine des vaccinations. En conséquence, nous constatons que
les personnes qui contribuent au bien public que constitue la lutte contre
l’épidémie (c’est-à-dire les personnes vaccinées) adoptent des attitudes
discriminatoires à l’égard de ceux qui sont perçus comme des resquilleurs
(c’est-à-dire les personnes non vaccinées). Les dirigeants nationaux et les
membres du public vaccinés ont fait appel à des obligations morales pour
augmenter l’utilisation du vaccin COVID-19, mais nos résultats suggèrent que
des attitudes discriminatoires - y compris le soutien à la suppression des
droits fondamentaux - ont simultanément émergé.
Source : https://www.nature.com/articles/s41586-022-05607-y