la loi de 1905 suite
L’État se veut désormais neutre. Il n’y a
plus du tout de religion légalement consacrée. Tous les cultes sont traités de
manière égale.
Le régime de séparation a plusieurs
conséquences, prévues par la loi :
- le budget des cultes est supprimé, à l’exception du budget relatif aux aumôneries
des lycées, des hospices, des prisons, etc.
- Les aumôneries sont ainsi
autorisées pour permettre le libre exercice des cultes dans les
lieux publics fermés.
Les établissements publics
du culte, jusque-là chargés de la gestion des cultes, sont remplacés par des
associations cultuelles.
Ces associations doivent avoir pour unique
objet l’exercice d’un culte. Elles ne peuvent pas recevoir de subventions
publiques. Leurs ressources doivent provenir de l’argent des cotisations
d’adhésion, des quêtes et des collectes pour l’exercice du culte.
L’Église catholique refuse de
constituer ces associations, qui ne reconnaissent pas l’autorité de l’évêque.
Devant le refus de l’Église
catholique de créer de telles associations, une loi de 1907 prévoit que tous
les édifices catholiques deviennent propriété publique. Ils sont mis à la
disposition des fidèles et des ministres du culte. Quant aux édifices
postérieurs à la loi de 1905, ils sont la propriété des associations cultuelles
ou diocésaines qui les ont construits.
En 1923 un compromis est
trouvé et des associations diocésaines, placées sous la présidence des évêques,
sont constituées ;
- les règles concernant le régime de propriété des édifices cultuels
sont redéfinies. Restent propriétés de l’État, des départements ou des
communes, les édifices religieux qu’ils possédaient avant la loi
(notamment ceux nationalisés en 1789).
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- Les édifices religieux qui appartiennent aux établissements
publics du culte sont, pour leur part, attribués aux associations cultuelles.
-
- Ainsi, l’église est chez
elle, elle a dans son sein tous les pouvoirs, et n’est plus assujettie au
pouvoir politique, contrairement à ce qui se passait sous le Concordat qui
n’en finissait plus. L’Etat est aussi chez lui, l’Eglise ne peut lui
dicter ses lois. Victor Hugo est exhaussé.
Pour combien de temps ? Est ce définitif ?