"Est-ce
que le truc qu’on a payé 300 millions de dollars, demain ça vaudra
des cacahuètes ?"
Réponse :
"Je pense peut-être. L’histoire de l’art va choisir certains
artistes et d’autres seront éjectés."
Utiliser le "marché de l’art comme critère de valeur d’une
œuvre d’art revient à confondre économie et spéculation, avec les
mêmes aberrations dangereuses que celles des « subprimes ».
En plus, le côté dérisoir concernant notre pays en particulier,
c’est que la place de Paris qui représentait en 1950, 80 % du
« marché de l’art mondial », et encore 40 % en 1990, est
passée à moins de 5% en 2010, et tombée à 3 % e, 2016. Cet
effondrement est dû à la mondialisation qui touche toutes les
formes de spéculation financière dont ce marché fait partie.
« L’investissement en œuvres d’art
est une loterie, dont on ne peut se contenter de calculer la
rentabilité en ne prenant en compte que les billets gagnants : citer
le cas d’une œuvre de David Hockney achetée 200 dollars en 1961 et
vendue 2,5 millions de dollars en 1995, n’a guère plus de
signification que d’évoquer le cas d’un joueur qui a gagné le
tiercé ; ce qu’il faudrait prendre en considération, c’est
l’ensemble des dépenses faites par le gagnant — le coût de tous
les tickets achetés par l’ensemble des parieurs ». lien
Alors, quel intérêt d’évoquer la
valeur marchande d’un tableau qui sera dans un coffre-fort ?