Fergus, Iris,
Je ne crois pas que le curseur régime présidentiel / régime parlementaire soit la clé. La IIIème République a duré 70 ans, mais s’est enfoncée progressivement après la 1918 dans des affaires, trafics, corruption. C’était pot de terre et pot de fer entre le parlement et le Mur d’argent, les 200 familles, le capitalisme de baronnie... Puis est venu Hitler et le pays a été pris en 6 semaines sans que personne n’ait rien compris, le parlement et l’Exécutif non plus. La VIème République, c’est 24 gouvernements en 12 ans : une catastrophe. Et sa chute avec la guerre d’Algérie devant laquelle elle était impuissante. Ce n’est pas que le régime parlementaire est mauvais, mais que ça ne marche pas en France. On adore les psychodrames en chambre et pendant ce temps, les affaires de la République ne sont pas gérées.
L’intérêt du régime présidentiel et que les français peuvent se déterminer parmi un choix de programmes présidentiels (en tout cas, l’idée est bonne). En régime parlementaire, il n’y a pas de programme mais un patchwork selon les partis à l’Assemblée : pas de feuille de route signée par les électeurs pour mandat.
La clé et la souveraineté populaire en dernière main. Le régime représentatif étant incontournable à 67 millions de personnes, quand ca ne va pas, au lieu de la rue, les Français peuvent faire pétition pour le RIC. Le RIC toutes matières : législatif, constituant, abrogatoire, révocatoire d’un élu qui fatigue ou fait peur, y compris le PR. Avec un seuil à trouver, ni trop faible ni trop élevé en nombre de signatures pour enclencher la période des débats publics aboutissant au référendum. Et là, c’est l’épée de Damoclès au dessus des élus. Ça calme et ça les rend plus sérieux. Actuellement, le but est d’être élu, ensuite ils font ce qu’ils veulent des promesses et de leur mandat avec les lobbys et puissances suzeraines plus présents que le peuple.
Aussi, pour décongeler, séparer le législatif en 2 secteurs : le local et le national. A voir entre les niveaux commune/département/régions (d’avant Hollande) pour pleine compétence législative au niveau local. Pour l’Executif et les 2 assemblées nationales : que les questions régaliennes, sociétales, et inévitablement nationales. Remplacer les préfets par une instance mixte local/national régulatrice.