Il est toujours plus facile de faire de la propagande quand on a le vent avec soi. Celle du GRU (le renseignement militaire russe) dont est directement issu « Bravo » et son « Observateur Continental » en est un bon exemple.
Personne ne nie que la situation est difficile pour l’Ukraine en ce moment. Elle manque de soldats pour assurer la relève, de munitions, de matériel militaire. La population fatigue, il y a des tensions politiques et le commandement doit revoir sa stratégie après l’échec de la contre offensive.
Inévitablement les perroquets du Kremlin crient victoire mais c’est aller vite en besogne et ce n’est pas un article de presse allemand qui changera la donne.
D’une part il n’y a aucune percée significative du front de la part des russes, tout juste des avancées de quelques kilomètres au prix de pertes en hommes aberrantes.
D’autre part l’Ukraine bénéficie toujours d’un soutien sans faille de la part des européens et des USA où, pour l’instant Trump n’est toujours pas élu.
Il ne faut jamais jurer de rien en matière de guerre. La situation de la France en 1916 était peu enviable et nul doute que la propagande allemande devait s’en donner à cœur joie. Deux ans plus tard, l’Allemagne signait l’armistice à Rethondes.
Une chose est certaine, Poutine ne s’arrêtera pas et il est prêt à mettre son pays à genou pour gagner sa guerre de colonisation. Cela ne veut pas dire qu’il gagnera.
Paradoxalement je pense qu’une Ukraine conquise serait un facteur profond de déstabilisation de la Russie. L’Ukraine n’est pas la Biélorussie, il faudrait pour les russes devoir gérer 45 millions de personnes largement hostiles au Kremlin après 35 ans d’indépendance. La Russie actuelle avec son PIB de l’Espagne se voit toujours en puissance impériale héritée du tsarisme et de l’URSS. Quel que soit le résultat de cette guerre il sera funeste pour Poutine et son peuple.