Pour ceux qui s’intéresserait à ma démarche humoristique, voici ce je postais il y a 8 ans, en janvier 2016 :
"Je me concentre sur France Inter, car cette radio est très suivie par
les cadres de notre République (notamment les enseignants) qui sont la
population cible pour arriver à tout changement de paradigme. Si cette
couche de la société, encore plutôt favorisée par le système actuel,
bascule et accepte un changement radical, alors tout est permis.
C’est aussi la radio où ce que j’appelle la normalisation
est la plus poussée. Je date ça d’environ 2011, un peu avant l’élection
presidentielle. On a vu l’élimination progressive de tous les
producteurs et chroniqueurs qui ne rentraient pas dans le moule, bien
que leurs émissions respectives soient très appréciées et largement
suivies :
- Rue des Entrepreneurs, avec son couple homme-femme (!) pas conformiste pour un sou
- Les humoristes Stephane Guillon et Didier Porte (plus quelques autres moins impertinents)
- Stéphane Bern et l’humoriste Régis Maillot, à la parole trop libre, partis pour RTL
- Bernard Lenoir, le vrai mec au blouson noir, qui collait pas trop avec la nouvelle ’image
- Daniel Mermet, bien sûr, qui dérangeait au plus haut point (et haut niveau)
La technique est à peu près toujours la même : on change l’horaire
pour faire perdre de l’audimat, puis on prétexte un renouvellement de
génération, etc. Parfois, c’est plus violent, avec un licenciement du
jour au lendemain (France Inter a perdu tous les procès intentés par les
concernés). Stéphane Bern et Nicolas Demorand ont préféré quitter la
station à cause de l’atmosphère délétère. Demorand, viré plus tard de
Libé est revenu (un masochiste apparemment), mais le soir, ce qui lui
évite de croiser ses anciens bourreaux de la Matinale."