• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Enki

sur Matérialisme et rationalité


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Enki Enki 4 avril 2024 07:41

@eau-mission
.

un système qui s’auto-répare est-il concevable ?
Je ne sais pas. Une limite que l’on voit est qu’il finit par se mordre la queue. Le ChatGPT commence à consommer les données de l’IA qui envahissent celles humaines : entropie de l’info. Le deep learning voit se multiplier des boucles limitatives : 
- plus une machine développe son apprentissage, plus ses erreurs sont difficiles à comprendre, même à reconnaître, elle fait métastase, rationalité aveugle,
- plus, aussi, elle développe le surajustement, ou la suradaptation et perd en flexibilité d’apprentissage, 
- plus, encore, elle perd en étendue contextuelle, bain flottant nécessaire pour encore piocher, apprendre quelque chose.
Sans compter son problème physique : le besoin croissant de conso énergétique et matérielle.
IA : si l’intelligence est définie comme la capacité à s’adapter aux situations, elle n’a pas besoin de conscience. Sauf que peut-être on découvre que l’intelligence sans la conscience n’est pas possible. Cette « intelligence » là peut faire n’importe quoi au fur et à mesure que ses capacités qui augmentent. Le cosmos, la physique, la biologie, la biosphère ne font pas n’importe quoi. La néguentropie en ce cas est plus que l’intelligence : elle est conscience, se produisant en elle-même. L’imaginaire est une expression de notre conscience. 
 
Rien d’évident à ce que l’IA développe sa propre résilience et son propre écosystème. Mais d’ici là, il y a largement de quoi prendre contrôle de nos corps, âmes et esprits avec le nappage numérique de nos sociétés. Pour un groupe de gestionnaires qui voudrait le faire. Ce qui est en cours. Et c’est notre imaginaire qui secrète la conscience commune (égrégore, noosphère…), tissu organique, qui est du domaine de l’esprit, d’essence spirituelle, plus que culturelle. Le numérique a les moyens d’imposer la technosphère (qui n’est pas récente), mais vampirisant cette fois-ci tout l’imaginaire : un substitut d’esprit s’emparant de nos corps, tuant nos âmes.
 
 Il y en a une autre, vers le passé : on peut modifier une trace numérique du passé (photo, texte) sans laisser de trace. Peut-on faire de même avec un souvenir analogique ? Se sentir des racines est vraiment essentiel
Les souvenirs étant de plus dans la mémoire numérique... 

https://twitter.com/NiusMarco/status/1774562135890092124
(Image gauche disparue : explosion en 1960 des anomalies de températures en Antarctique -sans doute arrivée de nouveaux instruments de mesures- optimum vers 1985, lente décrue depuis. Image droite apparue : montée constante des anomalies par poussées progressives dans le temps).
Marco Nius passe son temps à faire des imp-écrans de données historiques sur le climat pour en montrer les changements faits en loucedé. Forcément, si on ne peut pas savoir quand on a affaire à des données tronquées ou brutes, on ne peut pas s’informer sur le climat, construire ses connaissances, élaborer une représentation pertinente. C’était de boulot de Winston Smith, dans « 1984 », changer les documents officiels du passé : de fait c’est commencé.  

Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès