Guerre en Ukraine : selon des officiers ukrainiens, « le risque est grand que les lignes de front cèdent »
4 avr. 2024, 17:16
Dans un article de
Politico paru le 3 avril, des officiers ukrainiens ont fait part de
leurs craintes d’une possible rupture du front en cas d’offensive russe.
L’Ukraine fait face à une double pénurie d’hommes et de matériel.
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« Il n’y a rien désormais qui puisse aider l’Ukraine car aucune
technologie ne permet de faire face aux troupes massives que la Russie
va probablement faire déferler sur nous », a confié un officier ukrainien
souhaitant rester anonyme à Politico dans une enquête publiée le 3
avril.
Ils sont ainsi plusieurs hauts gradés du régime de Kiev ayant servi sous
les ordres du général Zaloujny – remplacé le 8 février par le général
Syrsky – à avoir fait part de leur pessimisme quant aux prochaines
évolutions du front.
Leurs inquiétudes font écho à l’interview de Volodymyr Zelensky du 29
mars au Washington Post, qui déclarait qu’en cas d’absence de soutien de
la part des États-Unis, faute de défense aérienne, de missiles Patriot,
de brouilleurs et d’obus d’artillerie, l’Ukraine devrait « reculer,
battre en retraite, peu à peu, par petits pas ». Il a en outre averti que
si la ligne de front cédait, « les Russes pourraient fondre sur les
grandes villes ».
« Nous sommes en train de trouver un moyen de ne pas
battre en retraite », a-t-il ajouté.
Depuis le mois de décembre, les Républicains du Congrès américain
bloquent toujours une aide de 60 milliards de dollars destinée à
l’Ukraine.
Le 6 mars, la porte-parole de la Maison Blanche, Karine
Jean-Pierre, avait regretté que « l’Ukraine [perde] actuellement du
terrain sur le champ de bataille », fustigeant « l’inaction du Congrès ».
Le 18 mars, le président ukrainien exhortait de nouveau le Congrès à
« prendre une décision rapide ».
Une offensive russe « en août, voire avant », d’après les officiers
ukrainiens
« Le risque est grand que les lignes de front cèdent à n’importe quel
endroit où les généraux russes décideront de lancer leur offensive »,
s’alarment les officiers ukrainiens, ajoutant que les bombardements
aériens qui ont pilonné les positions ukrainiennes ces dernières
semaines rendent possible une percée « à plusieurs endroits du front ».
La localisation du lieu de cette percée n’est pas aisée, les militaires
rappelant qu’une « pré-offensive » de missiles et drones russes s’abat
depuis plusieurs semaines sur une ligne « s’étendant de Kharkiv et Soumy
au nord à Odessa au sud », soit la quasi-totalité du front.
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