Les réserves de missiles Patriot allemands sont presque épuisées, Berlin ne peut plus soutenir Kiev, confie Baerbock
10 avr. 2024, 10:52
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Alors que Kiev demande
instamment des missiles Patriot pour contrer les frappes russes, Berlin
n’est plus en mesure d’en fournir et cherche d’autres pistes à travers
le monde pour en livrer à l’Ukraine.
Un obusier russe pilonne les positions de l’armée ukrainienne dans les
environs de Krasny Liman, dans le Donbass .
Guerre
en Ukraine : selon des officiers ukrainiens, « le risque est grand que
les lignes de front cèdent »
La Russie veut « bombarder Kharkov jusqu’au sol, nous devons faire
davantage », a estimé le 9 avril la ministre allemande des Affaires
étrangères Annalena Baerbock, citée par NTV, avant d’ajouter :
« Malheureusement, les réserves de nos propres systèmes Patriot sont
désormais pratiquement épuisées ».
Baerbock se confiait alors à la presse après une rencontre avec son
homologue moldave Mihail Popsoi à Berlin.
« Un aperçu de tous les systèmes Patriot en Europe et dans le monde est
nécessaire pour voir d’où quelque chose peut être livré rapidement en
Ukraine », a-t-elle poursuivi, déclarant espérer que « nous pourrons
fournir publiquement davantage d’informations lors de la réunion des
ministres des Affaires étrangères du G7 », prévue le 17 avril à Capri en
Italie.
Les États-Unis sont, depuis décembre 2022, les premiers fournisseurs de
ces systèmes de missiles guidés Patriot à Kiev, fabriqués par
l’entreprise Raytheon.
Mais en octobre 2023, le chancelier allemand
avait annoncé une nouvelle livraison de l’un d’entre eux, après une
première aide en avril de la même année.
La Pologne avait d’ailleurs
demandé à Berlin de livrer à Kiev les systèmes que l’Allemagne devait
initialement lui céder. En janvier 2023, les Pays-Bas ont aussi indiqué
livrer deux lanceurs.
Mais la question des munitions continue à se poser, et les quantités
livrées sont insuffisantes au regard de la consommation des défenses
aériennes ukrainiennes. Volodymyr Zelensky a exigé à plusieurs reprises
davantage de systèmes et de missiles Patriot.
« Mes collègues me disent : c’est compliqué ce que tu demandes », regrette
Kouleba
Le 4 avril dernier lors de la réunion des ministres des Affaires
étrangères de l’OTAN à Bruxelles, le chef de la diplomatie ukrainienne
Dmytro Kouleba s’est avoué « fatigué de devoir toujours convaincre » ses
alliés de la nécessité de prendre des « décisions rapides, concrètes et
fortes » pour soutenir son pays, au cours d’une intervention par
visioconférence à l’Institut français des relations internationales
(Ifri).
« À l’OTAN, je n’ai eu qu’un sujet de discussion : les Patriot », a-t-il
encore déclaré.
« Mes collègues me soutiennent mais ils me disent : c’est
compliqué ce que tu demandes », a poursuivi le ministre ukrainien.
Avant
d’ajouter : « Je suis persuadé que s’ils avaient passé une nuit à
Kharkov, ils ne diraient pas que c’est compliqué. »
L’armée russe a annoncé la destruction de trois systèmes Patriot