https://www.legrandsoir.info/la-cia-a-invente-le-mythe-du-genocide-ouighour.html
La CIA a inventé le mythe du « génocide ouïghour »
Quand
les mensonges atteignent leur but et se pétrifient en statues
difficilement démontables, la vérité, qui n’a jamais cessé d’avancer,
finit par arriver.
Et donc, si le livre de Maxime Vivas (https://www.legrandsoir.info/qui-est-maxime-vivas-ce-francais-qui-deno...)
a pu faire (mars 2024) la démonstration que la campagne sur les
Ouïghours est une création de la CIA, il ne pouvait intégrer le document
suivant, publié en avril, et qui apporte bien des détails qui
corroborent (et plutôt dix fois qu’une) ce qu’il a écrit et qui lui a
tellement été reproché par la classe politico-médiatique française.
LGS
Le 14 mars, Reuters a publié un
rapport qui fait l’effet d’une bombe (bombshell report : en 2019, la
Maison Blanche de Donald Trump a lancé une campagne d’influence
clandestine de la CIA pour salir la réputation internationale de la
Chine.
(Article publié dans AFRIQUE Asie par Patrick Macfarlane*)
Selon
trois anciens responsables américains ayant une connaissance directe,
« la CIA a créé une petite équipe d’agents qui ont utilisé de fausses
identités sur Internet pour diffuser des récits négatifs sur le
gouvernement de Xi Jinping tout en divulguant des renseignements
désobligeants à des organes de presse étrangers. » Les informations
diffusées « ciblaient l’opinion publique » tant au niveau international
qu’en Chine même. En plus d’influencer l’opinion publique, la campagne a
cherché à « attiser la paranoïa chez les hauts dirigeants [chinois] »
qui tentaient de retracer les informations divulguées.
Le rapport
précise que les agents de la CIA ont « encouragé les allégations [de
corruption] » contre des responsables du gouvernement chinois et
« dénoncé la corruption et le gaspillage de l’initiative chinoise de la
ceinture et de la route« . Bien que ces efforts spécifiques aient été
identifiés, les anciens responsables américains ont refusé de nommer
d’autres récits qui ont été avancés.
Reuters n’a pas confirmé que
la campagne s’est poursuivie sous la présidence de Joe Biden, mais deux
« historiens du renseignement anonymes » ont déclaré à Reuters que de
telles « conclusions présidentielles » restent souvent en place d’une
administration à l’autre.
L’existence de cette campagne d’influence de la CIA est probable compte tenu du contexte historique plus large.
L’administration
Trump a marqué l’accélération extrême de la nouvelle guerre froide des
États-Unis contre la Chine. Cela a commencé lorsque le Pentagone a
publié sa stratégie de défense nationale de 2018, qui a déclaré un
recentrage du « contre-terrorisme » au Moyen-Orient vers la
« concurrence des grandes puissances » avec la Russie et la Chine.
Par
la suite, 2019 a été une année record pour l’escalade occidentale
contre Pékin. En octobre 2019, le ministère de la Défense a créé un
nouveau bureau axé uniquement sur la confrontation avec la Chine, appelé
« secrétaire adjoint à la défense pour la Chine« . En décembre 2019,
l’OTAN a désigné la Chine comme un « défi » émergent. En 2019 et 2020,
l’administration Trump a doublé les transits navals américains dans le
détroit de Taïwan par rapport aux années précédentes et a effectué
environ 1 000 vols de reconnaissance au-dessus de la mer de Chine
méridionale. Bien entendu, lorsque la pandémie de COVID-19 est arrivée
en 2020, elle a été immédiatement imputée à la Chine.
En dépit des
efforts susmentionnés, la nouvelle guerre froide menée par les
États-Unis contre la Chine était principalement axée sur l’information.
Les États-Unis ont cherché à isoler la Chine sur la scène mondiale en
ternissant sa réputation internationale, en justifiant les sanctions et
en entravant les échanges commerciaux. Cela était clair avant même les
nouvelles révélations de la CIA.