Les
États-Unis ont maintenant, à première vue, produit la note diplomatique
donnant les deux assurances requises par la Haute Cour pour permettre
la poursuite de l’extradition de Julian Assange. L’assurance que Julian
Assange sera autorisé à invoquer le premier amendement pour sa défense
est un sophisme d’une faiblesse flagrante.
Vous pouvez lire mon analyse de l’arrêt de la Haute Cour sur le droit d’appel d’Assange ici.
Permettez-moi
d’abandonner l’assurance contre la peine de mort. Je suis sûr qu’elle
sera acceptée par la Cour. Les États-Unis n’ont pas besoin d’exécuter
Julian, ils peuvent l’incarcérer à vie dans un minuscule tombeau de
béton, sous une privation sensorielle extrême, comme un terrible
avertissement mort-vivant à tout journaliste qui pourrait révéler leurs
crimes.
Si cela devait s’avérer gênant, il pourrait à tout moment
le même sort qu’Epstein ou Seth Rich. N’oubliez pas qu’il s’agit d’un
gouvernement qui a comploté pour le kidnapper et/ou l’assassiner, comme
cela a été plaidé et n’a pas été nié devant le tribunal.
L’assurance
requise sur la protection du premier amendement est mal comprise par
presque tous ceux qui en font état, et la note diplomatique américaine
cherche à tirer parti de cette confusion.
La Haute Cour a estimé
que le premier amendement offre les mêmes protections que l’article X de
la Convention européenne des droits de l’homme et que, par conséquent,
les droits de M. Assange au titre de la Convention seront protégés s’il
est autorisé à invoquer le premier amendement comme moyen de défense
devant un tribunal américain. La Cour n’a pas demandé l’assurance qu’un tel plaidoyer aboutirait. L’article X de la CEDH est lui-même truffé d’exceptions autoritaires, notamment en matière de sécurité nationale.