Vous souvenez-vous des subprimes ?
"Dis moi qui te paie, je te dirais
qui tu es"
Les agences de notation sont financées
par les banques américaines qui leur demandent d’évaluer la
crédibilité d’un emprunteur, pour un prêt immobilier par exemple.
Quel serait l’intérêt pour une banque
de payer une agence si elle mettait des mauvaises notes ?
Une banque américaine qui a accordé
un prêt immobilier à un ménage, lui fait rapidement obtenir la
note AAA ce qui donne une valeur « sûre » à ce prêt. Et la
banque pourra créer des dérivés complexes qu’elle revendra à des
investisseurs : c’est le principe de la bulle financière, vendre et
revendre du vide, mais gagner de l’argent…
Les prêteurs, donc les banques, ne
vérifient plus la capacité de remboursement de leurs emprunteurs,
car elle revendent directement ce prêt immobilier à des
investisseurs privés ou étrangers ou se remboursent en vendant le
bien hypothéqué à un prix dérisoire. Or, Les banques pratiquent
avec les états la même technique qu’avec les ménages. Il faut
seulement savoir ce qui est hypothéqué.
Comme en plus, les agences de notation
ne sont pas responsables si la notation est erronée, elles mettent à
tous ces prêts immobiliers la note maximale, ce qui permet aux
banques de s’échanger des prêts immobiliers, les taux d’intérêt
évolutifs eux augmentent, et on se retrouve à devoir rembourser le
prêt pour sa maison 6 000$ tous les mois, au lieu des 1 000$ prévus.
C’est ça qu’on a appelé un subprime.
L’agence de notation a tout simplement
permis aux traders de spéculer sur des crédits de familles modestes
et les états surendettés en accordant ces notes maximales.
Pourquoi le gouvernement et les
gouvernements européens s’acharnent-ils à ne pas se faire dégrader
par ces agences ? Une dégradation augmente-t-elle le taux d’emprunt
comme l’expliquent les « experts » des médias ?.
Non, parce qu’en fait, la décision du
taux d’emprunt se fait par une négociation entre le créancier et le
débiteur, pas par l’agence de notation, et en fait ; les créanciers
se comportent déjà comme si la France avait été dégradée, du
fait de sa dette, et de sa capacité à la rembourser. Le problème
est donc déjà réglé.
Conséquences ?
Les états européens font une course à
la meilleure note qui modèle leur politique budgétaire en
sacrifiant des parts de budget dans l’éducation et la santé par
exemple pour ne pas se faire dégrader ! Du coup, ces agences
contrôlent politiquement et économiquement ces pays qui obéissent
au pied et à la lettre à ces institutions !
Quoi d’étonnant quand un chef d’état
est lui-même un ancien trader et « young leader » ?