@Sirius. Merci pour cet apport. Je ferai simplement remarquer qu’il existe une littérature scientifique comme il y a une littérature philosophique et que ce qu’on nomme aujourd’hui littérature désigne la littérature poétique et fictionnelle dont la fonction testimoniale fut pourtant médiatiquement essentielle dans toute l’Histoire humaine jusqu’à nos récents jours diversifiés en termes d’expression. C’est-à-dire que vous opposez « le froid calcul » de « la science » comme si « la science » s’y résumait et comme si d’ailleurs « la science » existait comme telle car, de même qu’il y a des philosophies et des genres littéraires il y a des sciences et même, plus exactement encore, des démarches de recherche plus ou moins méthodiques qui produisent de la littérature scientifique que d’autres démarches de recherche plus ou moins méthodiques viendront mettre en perspective ou sur laquelle elles viendront s’appuyer pour aller au-delà, sachant que ce processus est celui de toutes les humanités littéraires et philosophiques connues. De nos jours le doctorat anglo-saxon s’appelle Philosophiae Doctoris puisque la notion de philosophie désignait largement les connaissances pointues et de nos jours un scientifique gagne à s’intéresser à la métaphysique analytique quoi qu’elle n’ait pas nécessairement d’implication pratique dans sa démarche, sans parler de tout ce qui ne ressort pas de la connaissance pure et qui nécessite une philosophie ou un témoignage « littéraire », mais c’est-à-dire que tout témoignage ayant une mise en forme/un style plus ou moins vulgaire ou artistique, a une valeur littéraire au sens large que l’historien ou quiconque d’ailleurs interroge. Au fond ce que vous croyez pouvoir dire c’est que tout le reste hors « science » ne serait que « subjectif » mais cette notion de subjectivité-même a des implications épistémiques fracassantes et qui appartiennent avant tout de nos jours à un déni de ce que faute de mieux il faut bien nommer âme. Finalement je concluerai en disant que l’idéologie contemporaine devrait voter des lois pour imposer l’ablation précoce de l’hypophyse afin que chacun puisse se déterminer plus tard en achetant des hormones : c’est du moins quelque chose qui si elle était possible (car je suis convaincu que l’hypophyse joue un rôle essentiel dans la croissance) certains idéologues du genre et les marchés idoines voudraient volontiers afin de faire régner leurs idéologies et leurs profits.