Vous faites fausse route en cherchant à expliquer la russophobie par les évènements. Intéressez vous à la psyché individuelle ou collective conditionnée par les intérêts, les peurs et l’ignorance de manière délibérée ou systémique.
Par exemple il y a peu d’événements à produire pour la sinophobie pourtant ancrée mais pas encore franchement stimulée par les tireurs de ficelles qui surfent sur les archaïsmes psychologiques des populations. C’est en cours.
Dans les Possédés Dostoïevski dissèque avec une précision de chirurgien les constructions mentales erronées qui deviennent des moteurs existentiels alors rationalisés à l’envi pour soutenir son propre monde condition de sens.
Condition de sens sans examen, qui fuie l’examen et cultive l’inversion primaire.
Toutes les civilisations devraient être à la même enseigne, pourtant il apparaît clairement que l’occident en dépit de sa moraline universaliste fait le plus grand usage de ce mépris pour l’alter cherchant vainement une bonne conscience dans le woke.
C’est le signe le plus profond de notre décadence, cristallisé dans le mental individuel. Et encouragé par des élites qui percevant leur propre population comme un ennemi l’ont crétinisé. Et le drame dans ces temps de recomposition géopolitique est que l’occident est nu pour se refaire la cerise à l’horizon d’au moins une génération.
La situation de l’occident est analogue à ce conducteur sur l’autoroute qui apprend par la radio de bord qu’un véhicule roule en contre-sens, et qui déplore alors « Un seul, ils se gourent, j’en ai déjà croisé au moins cinq ! »