@Octave Lebel
À
chacun de voir depuis quand et d’où soufflent
les vents dominants, au profit de qui et contre qui.Déjà posté mais reste d’actualité on dirait.
Ne verra pas qui ne veut pas voir.
Ne dira pas qui espère en douce un petit ou grand bénéfice pour sa maison.
Un fascisme aux couleurs du XXI° de moins en moins décomplexé en préparation
qui n’est pas tout à fait celui que l’on croit.
Il ne faut pas craindre le
fascisme brandi comme un épouvantail au second tour d’une
présidentielle pour gagner par deux fois par défaut quand l’adversaire
ainsi stipendié a été de toute façon lui-même battu par l’abstention
massive par deux fois aussi (le nombre d’abstentions au second tour
ayant été largement supérieur à celui de son score où il a juste récupéré
ce que perdait Macron). Il ne faut pas craindre le fascisme ainsi brandi
qui accompagne ce genre de comédie en cherchant à dévoyer et instrumentaliser
nos réflexes civiques.
Il faut plutôt craindre les
méthodes qui nous habituent à des pratiques et références mises au goût du jour
qui nous y préparent et y conduisent pas à pas lorsque ces
dénonciateurs de circonstances électorales les mettent résolument,
méthodiquement et avec persévérance à leur service quand ils craignent
l’expression et le débat démocratique et s’appliquent à tenter de faire taire
opposants et adversaires. Chacun a pu voir l’escalade commencée depuis Sarkozy
contre les syndicats jusqu’à un Macron qui à peine élu lançait 17
perquisitions à l’encontre d’un adversaire reconnu finalement innocent puis
déployait ses prouesses vis-à-vis des mouvements sociaux pour nous
emmener ensuite dans un niveau de propagande médiatique fondée sur
l’intimidation et la disqualification de toute parole non conforme encore
jamais vue en dehors des guerres affectant notre territoire. Et cela continue
de plus belle avec chacun des événements internationaux en cachant ou
disqualifiant tout une partie des éléments de compréhension.
Il faut plutôt craindre un fascisme
rampant, aux apparences soft, en costumes et tailleurs de marque, à la diction
châtiée. Un philosophe, éphémère ministre de l’Éducation Nationale a
recommandé que l’on tire au fusil sur les gilets jaunes, un autre de plateaux
médiatiques, Enthoven dont l’épouse dirige France Inter a dit qu’entre LFI
et le RN, il fallait choisir le RN. Des préfets, depuis les gilets jaunes
sortent régulièrement de la neutralité de leur fonction. Un fascisme dans
lequel l’extrême-droite sert simplement d’adjuvant et n’est pas à l’abri de se
voir sacrifier après usage par ceux qui l’ont aidé à prospérer renforçant
ainsi leur prétendue légitimité ce qui est un processus historique déjà vu. Un
fascisme en préparation à la dangerosité trompeuse et pernicieuse. En raison
des moyens modernes de surveillance et des effets de meute des réseaux sociaux
manipulables à l’envie. En raison de la sophistication des techniques et
matériels mis à la disposition de la violence dite légitime et ce n’est
pas fini. Faut-il rappeler le contrôle des médias et instituts d’opinion par
des oligarques et le service public en soumission au pouvoir ? Une
démocratie exigeante et renforcée est plus que jamais d’actualité. Notre
vigilance et lucidité et implication aussi. La force de ces gens, c’est
notre ignorance, notre attentisme et le retard de nos prises de
conscience et bien sûr le contrôle qu’ils ont sur les médias et les instituts
d’opinion dont les contenus nous sont imposés sans échappatoire.
Et ne nous trompons pas, cette
tentative permanente de vouloir liquider LFI qui visiblement semble convenir à
d’autres témoignant au passage de la profondeur de leur attachement à la
démocratie nous avise aussi de leur aveuglement et de la faiblesse de leur
conscience politique, ne comprenant pas qu’ils seront les prochains dès lors
qu’ils s’aventureraient à devenir gênants.