@Eric F
mais elle convient mal à notre tissu économique et mentalité,
Assez juste votre vision du hollandomacronisme, auquel on
pourrait adjoindre Sarkozy.
Et finalement, un pays qui ne survit que par injection massive
de dette (J.Fourquet), c.à.d. un pays étranglé par la finance, principalement
américaine, et qui est en train de mourir.
Mais cela convient parfaitement à ces trois présidents
fascinés par l’Amérique et qui prennent ce grand pays comme modèle économique (finance) et sociologique (communautarisme), jusqu’à abandonner l’industrie et se
financiariser (JL.Beffa), tout comme le modèle US.
Les Allemands plus malins, plus intelligents, plus
souverainistes ont conservé le modèle rhénan industriel-productif. Mais les
Américains, obsédés par leur besoin de soumettre et de ne tolérer aucun
concurrent majeur, vont se payer les Allemands avec la guerre d’Ukraine et NS2.
L’Europe franco-allemande est à genoux en 2024, les US ont gagné en Europe et contre l’Europe.
Cela explique l’explosion Le Pen dans les sondages : on
est prêts au pire (ce que les médias racontent aux Français, cf. 2002 –
diabolisation de JMLP) pour ne pas mourir. Avec l’apparition extraordinaire d’un
petit génie, Bardella, sorti de nulle part (pas de l’ENA), d’une intelligence et
d’un opportunisme absolument fantastiques/diaboliques. Voir Bardella remettre à
leur place tous les petits merdeux (et merdeuses) de la sphère médiatique est
un vrai plaisir (NB : je ne vote pas RN, ni même Zemmour-Maréchal).
Ces trois présidents pro-US à mort ont
malgré tout des éclairs de lucidité et des accès de révolte. C’est Hollande avec
son « mon ennemi c’est la finance » (entendre l’Amérique, leçon
mitterrandienne qui avait compris que les US ne cherchent que la soumission), c’est
Sarkozy qui part à Moscou en « grand garçon » négocier avec Poutine
sur la Géorgie, c’est Macron qui a des velléités de remplacer le parapluie
nucléaire américain en Europe par la bombe à papi De Gaulle.
Mais ces accès d’indépendance ne font pas le poids face au
projet américain de nous regrouper pour affronter la Chine, la Russie étant un
galop d’essai superbement géré par les US (la façon dont ils nous baisent avec
l’Ukraine).
Encore une fois, l’Amérique n’a qu’une seule politique :
empêcher l’émergence d’un concurrent stratégique. Notre rôle est de les aider,
les assister dans cette mission « sacrée » occidentale.
Tout cela fait que le vrai clivage en politique intérieure
française est entre les pro-US (en général fana-UE) et ceux qui cherchent à
échapper à la botte US, encore très minoritaires (on est un pays de vieux).
Les révoltes de Sarkozy, Hollande, Macron contre l’écrasante Amérique
ne font pas le poids. Mais le Sud global avec Chine et Russie est en train de
dire aux US : ça suffit, on rejette vos prétentions de domination globale.
De cet affrontement dépend notre avenir et notre survie.