@Eric F

par ailleurs il y a des influences africaines dans le style musical venu d’Amérique

Oui bon, la mondialisation « toutes catégories (science, technique, musique, économie …) », partie du cœur de l’Europe il y a 4 siècles, avance malgré tout et conquiert la planète. On est d’accord.

A noter que l’Europe est toujours à l’origine des avancées technologiques les plus récentes : après Google dont un fondateur (Sergueï Brin) est né à Moscou, voici ChatGPT dont un fondateur (Ilya Sutskever) est né à Nijni-Novgorod. Des Juifs-Russes dans les deux cas.

Avec effectivement pour la musique un « virus » africain extrêmement puissant qui a pénétré toutes les cellules de la musique occidentale, et pour son bénéfice peut-on dire (mais avec des effets pervers, tant cette influence africaine est puissante : batterie partout et décibels).

Mon propos : le Sud Global va s’approprier tous les bienfaits des créations européennes et occidentales, y compris des éléments de démocratie et de droits de l’homme, tout en virant les Occidentaux, du moins en annulant ce que les Occidentaux réclament comme droits d’auteurs et d’antériorité. C’est dialectique. Comme le meurtre du père.

Ce qui est contestable, c’est de croire que cette musique de supermarché mondialisée issue de l’Occident et de son histoire musicale, c’est toute la musique. Non, d’où mon exemple du Fado, expression locale très enracinée et qui va survivre et écraser la musique mondialisée de supermarché.

En un mot, de Bach, Mozart à la musique des Beatles, des Rolling Stones et à la musique de supermarché (avec influence africaine), c’est à la fois une formidable victoire de la mondialisation à base occidentale et une terrible décadence. Bach et Mozart ne sollicitent pas les mêmes zones du cerveau et les mêmes territoires de l’âme que la musique de supermarché, on descend vers le cerveau primitif avec la musique « à la batterie et aux décibels » d’aujourd’hui.

Le Sud Global va donc adopter des éléments de musique populaire moderne occidentale, mais constater que c’est le produit d’une décadence. Il va donc recréer autre chose, sur base de musique locale (arabe, chinoise, russe …). Et j’en reviens au Fado portugais, qui va supplanter la musique de supermarché décadente et faire évoluer le Fado vers une certaine modernité, authentiquement portugaise. On aura à la fois une multipolarité musicale et un retour dans la musique vers les zones les plus évoluées du cerveau et de l’âme.