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Commentaire de Fanny

sur Xi Jinping, l'ami de Vladimir Poutine...


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Fanny 17 mai 2024 21:59

@Fergus
C’est bien le pouvoir dictatorial progressivement mis en place par un Poutine impérialiste que je cible, pas le peuple russe !!!

Une participation au vote de 77% conduisant à l’élection d’un candidat à 87 % fait réfléchir.

La population russe est globalement instruite et branchée sur Internet. La presse étrangère est moins censurée à Moscou que la presse russe ne l’est à Paris.

Sortir comme vous le faites que l’élection de Poutine est bidon, c’est faire l’autruche, refuser de voir la réalité. Je suis sûr que nos analystes « fonctionnaires » ne commettent pas cette erreur. Un vote protestataire, ça se serait vu dans l’abstention ou le déplacement des voix vers un autre candidat.

Vous n’êtes pas dans l’analyse mais dans la propagande, jusqu’à faire tuer par le pouvoir russe un type qui est toujours vivant et qui travaille (ou a travaillé) pour le MI5.

En gros, le peuple russe serait composé d’abrutis au cerveau anéanti par la propagande. Cela fait écho à notre mainstream le plus crasse.

Plus intéressante est l’approche d’un historien russe émigré à Prague (Medvedev) et interviewé hier dans le Figaro (2 pleines pages consacrées à la dissidence en Russie et au poutinisme malfaisant) par une russophobe de combat, Laure Mandeville. La ligne qu’ils défendent en cœur : il faut faire la guerre à fond à la Russie pour en faire une Ukraine pro-occidentale, après une victoire de l’Ukraine.

Pourquoi une approche plus intéressante que la vôtre de la part de ces dissidents ? Parce que, avec en particulier l’historien de Prague, Medvedev, ils ne nient pas comme vous la réalité, ils constatent que les Russes votent ce qu’ils pensent réellement, sans manquer d’information (c’est bien la réalité).

Mais l’historien de Prague met en cause la relation inconsciente des Russes avec leur Etat. Cet Etat tiendrait trop de place dans l’esprit russe, comme résultat de l’histoire du pays. Une « colonisation de la société par le pouvoir », par l’Etat. Ce qui produit des citoyens d’âge mental 3 ans. Ils ne seraient pas abrutis par la propagande (votre thèse), mais infantilisés par le pouvoir depuis Ivan le Terrible. Il voit un pays malade, comme l’Allemagne des années 30, et il en souffre, naturellement.

Selon Medvedev, ce n’est pas Poutine qui commande à la politique russe, c’est la Russie qui a produit et commande la politique de guerre de Poutine en Ukraine. Le contraire de votre approche, et sur ce point il a raison. L’idée nationale en Russie se résumerait en un mot : Poutine. Et il conclut qu’il faut écraser Poutine (donc la Russie si l’on comprend bien son discours) comme on a écrasé le nazisme, par la guerre. Encore un chaud partisan d’une guerre totale.

Mon désaccord : cette vision de Russes abrutis (vous) et de Russes malades car infantilisé par l’Etat et l’histoire du pays (Medvedev), cette vision du BIEN (nous) contre le MALade (la Russie) en ajoutant qu’il faut écraser le MALade par la guerre est une vision typiquement coloniale. Sous des airs d’universitaire distingué habité par l’idée du bien, ce type est assez effrayant.

Medvedev (l’historien émigré à Prague, pas l’ancien président ni le tennisman) est complètement aveugle sur les enjeux géopolitiques voire civilisationnels de la guerre en Ukraine, il ne comprend pas que le monde ne soit pas occidentalisé à 100 %, qu’il existe des Chinois, le Hezbollah ... Il fait un peu pitié car il se trompe sur la nature de son pays, sur les enjeux actuels entre Occident et reste du monde et il en souffre.


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