Le
prétexte de la dette, main basse sur la sécu, augmentation de la TVA et maintenant haro sur le chômeur.
Note
du département d’économie de l’institut La Boétie par Vincent Drezet, Aurélie
Trouvé, Éric Berr et le département d’économie.Quel mouvement politique met en
place ce type d’analyse et d’expertise en dehors de LFI ? Cette analyse
est une mine d’informations économiques structurantes loin du catéchisme
simplificateur et culpabilisant que nous déversent les médias mainstream.
Quelques points : L’épouvantail préféré des néolibéraux : la dette sert à justifier les objectifs réels :
abaisser le prix du travail tout en élargissant le champ du marché aux
assurances privées. La destruction pan par pan des assurances n’a pas d’autre
sens ; et remettre à l’ordre du jour le projet de TVA sociale.
La dette est un faux problème. "L’État
français est au bord du gouffre financier ! Les dépenses publiques sont
hors de contrôle !" C’est faux ! L’INSEE est très claire : le déficit
ne s’aggrave pas du fait d’un dérapage des dépenses, mais bien parce que les
recettes diminuent.
La baisse de ces recettes a deux causes principales : l’austérité
budgétaire déjà engagée, combinée à la baisse des impôts sur les riches et les
grandes entreprises. L’austérité
budgétaire contribue donc à augmenter le déficit ! Et c’est pourtant dans
cette voie qu’ils proposent de continuer. Deuxième facteur décisif : le choix
d’Emmanuel Macron depuis 2017 de diminuer les impôts sur les riches et les
grandes entreprises
Il y aurait en effet de quoi
récupérer 90 milliards d’euros de recettes fiscales sans toucher aux impôts de
90 % de la population :
- rétablissement de l’impôt sur la fortune (ISF),
transformé en impôt sur la fortune immobilière en 2017
- suppression de la “flat tax”, qui plafonne
la taxe sur l’ensemble des revenus financiers à 30 % au lieu de les
soumettre au barème progressif de l’impôt sur les revenus
- retour sur les allègements de cotisations
sociales du CICE (crédit d’impôt compétitivité emploi)
- suppression du crédit d’impôt recherche (CIR)
pour les grandes entreprises
- remise en cause de la « niche Copé » et
des niches fiscales les plus polluantes,
- rétablissement de la cotisation sur la valeur
ajoutée des entreprises (CVAE),
- instauration d’une taxation sur les superprofits
voire d’une progressivité de l’impôt sur les sociétés,
- renforcement de la taxe sur les transactions
financières.
https://institutlaboetie.fr/secu-tva-dette