Les agences de notation ne sont ni
légitimes ni indépendantes, elles sont financées par les banques
américaines et leur rôle est de surévaluer la confiance que l’on
peut accorder à leurs généreux donateurs auxquels elles accordent
les notes maximales pour attirer les dépôts et emprunts, et les
notes minimales aux autres banques ou états concurrents et
emprunteurs, pour les dévaloriser s’ils ne se montrent pas
suffisamment disciplinés ou s’ils risquent de leur prendre une part
de marché.
Les agences permettent avant tout
traders de spéculer sur des crédits en accordant ces notes
maximales et en les obligeant à faire de nouveaux emprunts pour
rembourser leurs dettes et les intérêts. C’est vieux comme
la dette d’Haïti, mais démultiplié par les performances de
l’informatique.
Pourquoi les gouvernements européens
s’acharnent-il autant à ne pas se faire dégrader par ces agences ?
Les médias asservis disent que la note
AAA permet à la France d’emprunter sur le marché à 3% et qu’une
dégradation augmenterait ce taux d’emprunt.
C’est complètement faux, car la
décision du taux d’emprunt se fait par le créancier et par la
France, pas par Standard
& Poor’s. Pour les
créanciers tout état emprunteur est dégradé du fait de sa dette,
et de sa capacité à la rembourser.
Les états européens se sont lancés
dans une course à la meilleure note sous la pression des agences et
des créanciers qui soi-disant augmenteront les taux d’emprunt, ce
qui engendre une spirale infernale en sacrifiant des parts de budget
(santé, éducation, collectivités locales...) dans l’espoir de ne
pas se faire « dégrader » !
Et du coup, cette course à l’échalotte
donne aux agences et les banques dont elles sont l’instrument le
contrôle économique et politique des pays concerné en proportion
du montant de leur dette.
Le problème, c’est que les pays
membres de l’UE sont totalement liés aux marchés financiers en
application de l’article 123 du traité de Lisbonne (signé par le
gouvernement français de l’époque contrairement aux résultats du
référendum de 2005.