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Commentaire de Sirius

sur Standard & Poor's moins indulgente pour la France que les autres agences de notation


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Sirius Sirius 3 juin 08:59

Les agences de notation ne sont ni légitimes ni indépendantes, elles sont financées par les banques américaines et leur rôle est de surévaluer la confiance que l’on peut accorder à leurs généreux donateurs auxquels elles accordent les notes maximales pour attirer les dépôts et emprunts, et les notes minimales aux autres banques ou états concurrents et emprunteurs, pour les dévaloriser s’ils ne se montrent pas suffisamment disciplinés ou s’ils risquent de leur prendre une part de marché.

Les agences permettent avant tout traders de spéculer sur des crédits en accordant ces notes maximales et en les obligeant à faire de nouveaux emprunts pour rembourser leurs dettes et les intérêts. C’est vieux comme la dette d’Haïti, mais démultiplié par les performances de l’informatique.

Pourquoi les gouvernements européens s’acharnent-il autant à ne pas se faire dégrader par ces agences ?

Les médias asservis disent que la note AAA permet à la France d’emprunter sur le marché à 3% et qu’une dégradation augmenterait ce taux d’emprunt.

C’est complètement faux, car la décision du taux d’emprunt se fait par le créancier et par la France, pas par Standard & Poor’s. Pour les créanciers tout état emprunteur est dégradé du fait de sa dette, et de sa capacité à la rembourser.

Les états européens se sont lancés dans une course à la meilleure note sous la pression des agences et des créanciers qui soi-disant augmenteront les taux d’emprunt, ce qui engendre une spirale infernale en sacrifiant des parts de budget (santé, éducation, collectivités locales...) dans l’espoir de ne pas se faire « dégrader » !

Et du coup, cette course à l’échalotte donne aux agences et les banques dont elles sont l’instrument le contrôle économique et politique des pays concerné en proportion du montant de leur dette.

Le problème, c’est que les pays membres de l’UE sont totalement liés aux marchés financiers en application de l’article 123 du traité de Lisbonne (signé par le gouvernement français de l’époque contrairement aux résultats du référendum de 2005.


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