si le capitalisme est indissociable de la propriété privée (des terres agricoles ou pas, des animaux d’élevage pour la viande, le lait et l’énergie, et moyens de production, ateliers, usines), la réciproque n’est pas vraie, et la naissance de la propriété privée (dénoncée par Rousseau) a précédé celle du capitalisme. La monnaie et le profit existaient bien sûr dans les sociétés de l’antiquité, de même que l’exploitation d’autrui jusqu’à l’esclavage (propriété d’autres êtres humains) sans qu’on puisse parler de capitalisme, notion intrinsèquement liée à celle de prêt générant des intérêts et à celle de banques apparues en Lombardie et en Toscane au XVème siècle en complément du rôle de changeur de monnaie sur un banc (d’ou le mot banque) dans les grandes foires et marchés, le point commun entre les deux fonctions étant le gain réalisé par spéculation, le l’argent ex nihilo, sans valeur ajoutée par un travail et une transformation
la notion de propriété, elle, est sans doute apparue au néolithique, avec le développement de l’agriculture et de l’élevage, et l’étymologie du mot « capital » est « cheptel, mais le »capitalisme« en tant que système économique n’est apparu que qu’avec la technique consistant à jouer sur des différentiels entre monnaies différentes et taux d’intérêts différents senon qu’on est débiteur ou créancier à la renaissance, les banques ayant comme point commun avec les casinos que, si leurs clients peuvent gagner ou perdre de l’argent avec leurs placements, eux sont toujours gagnants
les »grands argentiers« comme Saint-Eloi ou les financeurs de croisades comme les Templiers se »contentaient" des bénéfices produits par leurs investissements, pas par le mécanisme de l’usure.