@Fergus

C’est l’histoire d’une martingale qui n’est pas de première jeunesse.

Tout le monde en fait connaît la martingale en cours qui date depuis la réaction politique qui a eu lieu devant la tentative de vider la gauche de son histoire et de sa dynamique au service d’une démocratie sociale, d’une démocratie de citoyens, incluant maintenant la responsabilité écologique. Une gauche s’est fait élire sur une identité de gauche pour tenter d’imposer sans alternative possible le libéralisme d’une oligarchie qui n’en a jamais assez et qui rêve de remodeler toute la société à ses désirs, services et ambitions. Une gauche qui a accouché d’un Macron qui tente désespérément de casser la dynamique sociale aspirant à une authentique démocratie au service de la justice sociale et de l’intérêt général avec, sans surprise, la complicité de l’extrême-droite et de la droite en charge de transformer toutes les conséquences des politiques pro capital et antisocial en division entre pauvres et moins pauvres, entre immigrés et déjà installés. Avec des immigrés comme cibles faciles à brocarder surtout quand les oligarques possèdent les médias et les sondages et donc la maîtrise du ciel médiatique. Si cela marche, c’est imparable, avec la réserve cependant que l’abstention massive révèle le malaise du plus grand nombre qu’il faut à tout prix protéger de toute prise de conscience de la situation. Ce qui aboutirait à un diagnostic qui serait fatal à l’équilibre fragile ainsi obtenu et à un retournement de situation. Reste donc à diaboliser toute réflexion, toute analyse, toute proposition d’une gauche authentique  qu’il serait dangereux et contreproductif de discuter sous peine de retour de flammes incontrôlable. On diabolise les personnes pour éviter que les analyses et les propositions soient examinées et on favorise les jeux de tous les politiciens qui se challengent pour participer au carrousel des places à occuper sans qu’ils oublient bien sûr d’apporter leur contribution à cette  diabolisation qui garantit le bon déroulement de leurs jeux de pouvoir. Sauf que toute cette comédie n’arrive pas à cacher notre profond mécontentement vis-à-vis des conséquences économiques de plus en plus profondes à notre égard ni l’étouffement démocratique que nous subissons.

Que la macronie, la droite, l’extrême droite et tout ce qui a un micro et/ou une caméra communient ensemble avec les mêmes mots, sans répit, pour brocarder un homme et ses équipes, quoi qu’ils disent et fassent, forcément cela commence à paraître louche, voir à apparaître comme une insulte à notre bon sens