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Commentaire de Xenozoid

sur Kundera alias Elitiste


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xenozoid Xenozoid 27 juin 2024 17:09

@Xenozoid

1. Il décrit un monde qui est un labyrinthe sans fin dont personne ne peut s’échapper ni comprendre, fonctionnant selon des lois dont personne ne se souvient qu’elles ont été établies et qui ne semblent plus s’appliquer aux humains.

2. Le destin de K. dépend d’un dossier le concernant qui a été égaré dans la vaste et inepte bureaucratie du château. Le monde de Kafka est un monde dans lequel la vie d’un homme devient l’ombre d’une vérité détenue ailleurs (dans la bureaucratie sans limites). Selon Kundera, cette notion de royaume supra-humain commence à invoquer le théologique.

Selon lui, ce dualisme a conduit les premiers commentateurs à interpréter les histoires de Kafka comme des allégories religieuses, en particulier l’ami et exécuteur testamentaire de Kafka, Max Broad, qui considérait son ami comme un écrivain profondément religieux. Kundera n’est pas d’accord, car ce point de vue « voit l’allégorie là où Kafka saisissait des situations concrètes de la vie humaine ». Je suis tout à fait d’accord pour dire que de nombreuses scènes, en particulier dans Le procès, sont imaginées et décrites avec beaucoup de détails lucides.

Il fait également remarquer que lorsque le pouvoir se déifie lui-même, il produit automatiquement sa propre théologie. Cela donne à réfléchir...

3. Les punis recherchent l’offense, veulent savoir ce qu’ils ont fait. Pire encore, les punis sont tellement oppressés par le sentiment de leur propre culpabilité qu’ils se mettent en quête de ce qu’ils ont fait de mal, à l’instar de Joseph K. qui entreprend de passer en revue chaque mot, chaque pensée et chaque acte de sa vie entière. Les punis supplient qu’on reconnaisse leur culpabilité.


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