@ricoxy
Bonjour et merci pour votre sagacité.
Effectivement, tous les blasphèmes de la cérémonie n’arrivent pas à la cheville du récit d’Alfred Jarry présentant la Passion de Jésus comme une course de vélos (https://fr.wikisource.org/wiki/Sp%C3%A9culations/La_Passion_consid%C3%A9r%C3%A9e_comme_course_de_c%C3%B4te). Une course de vélos, c’est dans l’esprit olympique. Et Jarry avait, lui, du talent.
Beaucoup de talent.
A la différence de ce triste personnage qui a cru utile de « casser les codes » qu’il ne connaissait pas, avec, comme toujours, cette mentalité d déconstruction et d’avilissement de tout.
Spécialement du Beau, du Bien, de tout ce qui insupporte une mentalité profondément...interlope, oubliant que le subversif réclame un réel talent et une honnêteté intellectuelle.
« Thomas Jolly et Patrick Boucheron s’applaudissent de leur audace transgressive alors qu’ils sont les serviteurs zélés de la doxa. La nation résolument tournée vers l’avenir confie à des historiens le soin de dilapider son héritage. Le Collège de France a été longtemps un haut lieu de la pensée libre, c’est devenu le bastion de l’idéologie. »
“Écoutez je suis en train de lire tous les tweets de l’extrême droite en PLS sur cette #ceremoniedouverture #paris2024 Je vous le confirme : elle est très réussie” a tweeté Marine Tondelier… En acceptant de critiquer cette cérémonie, ne courrez-vous pas le risque de passer pour un « facho » passéiste et ringard ?demande Eugénie Bastié (le Figaro) à Alain Finkielkraut qui lui répond :
« Faire entendre une voix dissonante dans ce grand concert extatique, c’est prendre le risque d’être perçu comme un rabat-joie identitaire et rance. Me voilà rangé parmi les maurrassiens. Cette étiquette infamante témoigne de la confusion des temps. Le fils d’immigrés que je suis ne peut se résigner à l’enlaidissement et à l’avilissement de ce qui lui tient tant à cœur. »
Tout est dit.
Que sera à cette aune la « Cérémonie » de clôture des Jeux ?
Bien à vous,
Renaud Bouchard