@LeMerou
En commençant par la fin de votre propos, il est à rappeler que l’Empire
Romain était largement « innovant »
par rapport à tout ce qui l’entourait, ce qui n’a freiné ni sa décadence ni sa
chute.
Ensuite, le principe d’une action subliminale est précisément d’être « noyée »
au milieu d’une masse encore bien plus grande de séquences plus « ordinaires »,
sinon banales, facilement acceptées par le public.
C’est aussi le principe même de la plupart des escroqueries,
intellectuelles ou financières : noyer l’arnaque dans une masse de propos
consensuels et crédibles.
Quant à la scène précise, elle nous montre la tête de Marie-Antoinette
avec une de ses coiffures « gonflantes », dites « pouf »,
qui nécessitait une technique et des moyens d’élaboration considérables, et
financiers, également, que l’on voit sur
certaines gravures d’époque, mais bien évidemment plutôt à l’époque de sa
jeunesse, et certainement pas à l’époque de sa captivité et de sa mort.
C’est donc un choix complètement anachronique de la part du concepteur
de cette scène, alors même qu’il y a pourtant un « historien » parmi
les initiateurs du spectacle ! Il doit donc s’agir d’un anachronisme « volontaire »,
à moins que cet « historien » soit décidément archinul, comme le
reste de son spectacle !
Quel sens donner à ce choix, si ce n’est pas juste une simple cagade
de plus dans ce fatras, pour rester poli… ?
Quoi qu’il en soit, effectivement, il induit en quelque sorte une
contrainte « graphique » qui décale le « port de la tête »
vers le bas du « tableau ». Dans mon propos la correspondance avec le
terme « cache-sexe » s’entend évidemment d’abord au sens figuré, mais
en relation avec l’obscénité des scènes suivantes il y a de fait un « double
sens » induit dans la lecture de cette image, qui n’était donc pas
forcément absent du concept « pictural » pour le moins étrange de
cette scène.
On en revient donc toujours au fait que cette dépravation
spectaculaire nous est « vendue » comme un comportement pseudo-« anticonformiste »,
« héritier (il-)légitime » de la Révolution.
Luniterre