@rosemar
Voyez vous, rosemar, l’enfance, le village natal, les racines....
Il y a un phénomène curieux qui se greffe à tout cela, une forme de délitement.
Plus on s’éloigne en âge de ces considérations, plus le changement est destructeur.
L’enfance,.... Soit, j’ai souvenir de ces vieilles pierres qui sentaient le chaud, encore la nuit, ce granit surchauffé par le soleil, et cette odeur d’herbes aromatiques, qui s’en échappaient par touffes sauvages, insinuées dans la moindre fissure....
Mais voilà, il n’y a plus cette aventure, cette peur, à cheminer dans ces ruelles, qui étaient éclairées par une ampoule jaunâtre, qui faisait briller, les éclats de mica ....Comme une chasse au trésor .
Le village natal....Tant qu’il reste des vielles personnes, encore assises devant leurs portes, et qui murmurent votre généalogie, lors de votre passage, il reste encore un peu de cette âme qui s’évapore, avec leur propre vie,
Le reste, est phagocyté par l’urgence de la vie moderne, et plus personne n’emprunte ces chemins en escalier pavés de son claquants, que seules les mules, pouvaient pratiquer et faire résonner.
Les racines....Elles se déterrent petit à petit, parce que le décor se vide, et que ce qui manque à ces lieux, c’est la mémoire vive de ceux qui y étaient nés, et y vivaient.
L’empreinte reste, mais elle ne marque plus. La vie la emprunté pour faire place, nette !
Avec les bruits particuliers, les odeurs, et toutes les choses qui s’accumulaient, et qui étaient posées là, comme preuve de vie, dont nous faisions partie intégrante.
Et ce ne sont pas les soubresauts des valises à roulettes, voyageant cahotants vers les RbNb, qui redonnent un rythme à ces parfums qui s’entêtent à ne pas s’effacer.
C’est la seule mémoire, celle olfactive, qui redonne vie, à tous ces fantômes, qui viennent vous squater, un moment de respiration, en vous posant LA question..
.« Tu te souviens ?, »