@Soucougnan
@Durand
Je ne peux m’empêcher de rentrer dans votre conversation sur le fait de savoir si l’absence de démocratie est ou n’est pas le plus grand danger.
Le principe de la démocratie est de donner le pouvoir au peuple alors que l’ochlocratie est de le donner à la foule. La différence entre le peuple et la foule aborde le problème de la qualité des décideurs quelle que soit la forme de leurs décisions.
Les Grecs avaient inventé les mots démocratie et ochlocratie car il n’y avait pas de troisième forme de collectivité. Nous sommes aujourd’hui dans une nouvelle forme de collectivité que l’humanité n’avait pas connue jusque dans les années 70 du siècle dernier. Cette collectivité ne produit et ne distribue majoritairement
plus, tout en consommant. Elle est de plus en plus citadine et n’a principalement comme contact avec le réel que ce que les médias lui distillent, les médias étant tous subventionnés par les politiciens bien qu’appartenant tous à des milliardaires.
Cela donne une collectivité qui n’est ni le démos fondé sur la raison ni l’ochlos fondé sur l’émotion. Cette collectivité a un pouvoir qui n’est pour moi ni la démocratie ni l’ochlocratie et qui porte un nom à trouver entre médiacratie et médiocratie. Elle pense ce que les milliardaires lui font penser au travers des medias qui poussent tous à la vente par la publicité et qui ne laissent pas les cerveaux disponibles qu’à Coca Cola mais aussi à la vision de la vérité qui arrange leurs propriétaires.
Un peuple qui accepte de croire que l’on peut vivre uniquement sur les autres par un commerce extérieur excédentaire et sur demain par une montée sans fin de la dette, un peuple qui croit que le PIB chiffre une création de richesse dont on peut utiliser des pourcentages ou se la partager alors qu’il ne chiffre que la dépense comme le reconnait enfin l’INSEE dans son deuxième calcul du PIB depuis janvier 2021, un peuple qui voit décroitre en les payant de moins en moins sans en être gêné, à la fois ses agriculteurs, ses ouvriers et ses artisans qui seuls produisent, et ses commerçants qui distribuent et disparaissent, alors qu’il subventionne les associations idéologiques, multiplie ses fonctionnaires et les communicants, un tel peuple a-t-il un avis tellement intéressant qu’il est essentiel de le collecter ? Ne faudrait-il pas plutôt le secouer et le réveiller pour qu’il retrouve le contact du réel ?
Je me pose ces deux questions et je vous les pose comme à tous les lecteurs.