La lecture embellit le bronzage, évitant le bicouche brun-blanc avec un coude dans le sable et les jambes ouvertes en ciseaux.
C’est plus engeant aussi pour draguer. Au lieu du douteux « Vous auriez du feu ? » ou du glauque « Je kiffe ton maillot », on a tout le prétexte intellectuel avec « Excusez-moi de regarder avec insistance votre livre, j’aime beaucoup cet auteur ». Et puis ça vous sélectionne une nana qui sera encore capable de parler après le crac-crac, durant le troisième temps, celui du délassement.
Ne pas oublier la natte pliante, à déplier pour offrir une suite de conversation sans l’inconfort du sable. Afin de ne pas avoir besoin de se dire « C’est bon, on s’est compris ». C’est l’occasion aussi de se mettre à plat ventre, avec cette petite précipitation maladroite pour lui déclencher des papillons dans le ventre.