Le prix du gaz européen atteint des sommets après l’incursion ukrainienne en Russie
Vers 17h10, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne du gaz naturel, grimpait de 4% à 40,005 euros le mégawattheure (MWh), poussant jusqu’à 40,475 euros, son plus haut prix depuis décembre.
Depuis mardi 6 août, le gaz européen a bondi de 9% environ.
Le transit de gaz russe via l’Ukraine est tombé en juin à son plus bas niveau historique, soit à 334 millions de mètres cubes par jour, avait annoncé vendredi l’opérateur des gazoducs ukrainiens OGTSOU.
« Toute perturbation majeure » d’ici la fin de l’année sur le gazoduc Soudja accroîtrait "la nécessité de rechercher d’autres sources d’approvisionnement, principalement sous forme de GNL (gaz naturel liquéfié, NDLR), d’où un prix plus élevé, l’Europe devant rivaliser avec les acheteurs d’Asie et d’Amérique du Sud", a expliqué M. Hansen.
Harakiri. Le passage de l’Europe du gaz russe au coûteux GNLLa
Russie était le plus grand fournisseur du continent et était sur le point
d’arrêter de l’être. À l’époque, l’ambiance dominante en Europe était
confiante, pensant que même si la Russie fermait le robinet, il existait de
nombreuses alternatives. En effet, c’était le cas. Mais ce qu’ils ont fait,
c’est remplacer une dépendance - le gaz russe - par une autre : le GNL. Et il y
a beaucoup plus de concurrence dans l’espace du GNL qu’il n’y en avait pour le
gaz par pipeline russe.
Le passage de l’Europe du gaz russe par pipeline au GNL transatlantique lui a coûté. Cela continue de lui coûter, c’est pourquoi elle n’a pas encore arrêté toutes les importations de gaz russe, y compris le GNL. Le problème est que bientôt, la route de transit ukrainienne va être fermée car le pays a déclaré qu’il ne renouvellerait pas son accord de transit avec Gazprom, qui expire à la fin de l’année.
Cela suggère que la croissance industrielle ne reviendra pas de sitôt, pas sans un soutien massif des gouvernements qu’ils ne sont ni disposés ni capables de fournir car ils restent fixés sur la réduction des émissions. Et c’est pourquoi des sujets comme la « décroissance » et la « post-croissance » commencent à faire leur chemin dans la narrative politique officielle en Europe. Un retour à une croissance réelle est impossible sans une énergie bon marché, et il n’y a pas d’énergie bon marché à l’horizon européen.
En fait, il y a même du GNL plus cher à l’horizon énergétique de l’Europe - en raison des propres politiques énergétiques de l’UE, encore une fois. Le mois dernier, l’Union européenne a approuvé une nouvelle loi qui établit des limites aux émissions de méthane pour chaque molécule de gaz naturel entrant dans le bloc. Cela signifie que les exportateurs vers l’Europe devront investir sérieusement dans la réduction des émissions de méthane. Et cela signifie que le produit final sera plus cher. L’hiver 2024/25 risque d’être un hiver difficile pour les Européens.
Hannibal Genséric
14/08 08:37 - SPQR audacieux complotiste chasseur de complot
Instant malsain ultime … vous vous souvenez quand l’affaire de son identité réelle (...)
13/08 16:03 - Montdragon
On ne traite pas un problème de cette sorte dans un univers ouvert..jamais. Il faut fermer, et (...)
13/08 14:18 - Eric F
@mmbbb Reconnaissons à Chalot le courage de s’investir pour des causes généreuses. Mais (...)
13/08 13:05 - mmbbb
@Eric F elle a l art de botter en touche , elle a minima cette qualité ! Quant à Chalot, un (...)
13/08 11:56 - Eric F
@SPQR audacieux complotiste chasseur de complot Il est notable de relever que les écolos sont (...)
13/08 11:48 - Eric F
@mmbbb Hidalgo dit que les problèmes d’accueil de migrants et de logemens de sans abris (...)
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