Si le Mali a dénoncé en janvier cette année l’accord d’Alger de 2015 « pour la paix et la réconciliation du Mali », c’est bien en raison des ingérences du gouvernement algérien contre la souveraineté du Mali.
Le gouvernement algérien a soutenu l’infiltration djihadiste dans l’Azawad, au Nord du Mali touareg, pour fracturer le pays. L’embuscade avec des matériels militaires conséquents il y a quelques semaines qui a tué une dizaines d’hommes de l’armée malienne et des supplétifs russes de Wagner s’est passé juste à la frontière algérienne. Or l’Algérie a muré toute sa frontière avec le Mali, ne laissant que des ckeks points aux routes transfrontalières. Quand l’Ukraine a revendiqué cette embuscade, il était devenu public qu’elle n’était pas fomentée par les seuls touaregs djihadistes. Même le CEDEAO a dénoncé cette embuscade, alors qu’elle a tout fait pour empêcher la formation de l’alliance tripartite AES entre les Mali, Niger et Burkina Faso, qui ont chassé les soldats Français et de l’ONU.
Le Kidal, la région du Nord à la frontière Algérienne contient des réserves de pétrole déjà exploitées par l’Algérie et des réserves potentielles qui semblent importantes. Et c’est cette mainmise algérienne sur les ressources du Mali que le nouveau président Assimi Goïta veut maintenant débarrasser.
Donc le narratif de l’article est bien joli, mais ce n’est pas ce que dit le terrain (et la France de Macron n’arrange rien du tout, certes).
Une bonne analyse de fond qui permet de se saisir la question de façon panoramique dans cette région de l’AES :
https://www.youtube.com/watch?v=VdwdWvcG-eg