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Commentaire de Francis, agnotologue

sur Macron bafoue la démocratie. Avec la complicité de Mélenchon


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Francis, agnotologue Francis, agnotologue 29 août 2024 18:57

@Francis, agnotologue
 
 « Si l’éthique était source de profit, ce serait formidable : on n’aurait plus besoin de travailler, plus besoin d’entreprises, plus besoin du capitalisme – les bons sentiments suffiraient. Si l’économie était morale, ce serait formidable : on n’aurait plus besoin ni d’État ni de vertu – le marché suffirait. Mais cela n’est pas…. C’est parce que l’économie (notamment capitaliste) n’est pas plus morale que la morale n’est lucrative – distinction des ordres – que nous avons besoin des deux. Et c’est parce qu’elles ne suffisent ni l’une ni l’autre que nous avons besoin, tous, de politique. » (in "Le Capitalisme est-il moral, André Comte-sponville, 2006)
 
 « La gouvernance c’est la gestion économique sans politique. Là dessus on rajoute une couche de religion, ça compense. » (Daniel Bensaïd France Inter, 19/1/08)

 
 Je dénonce la malhonnêteté de ces gens qui, dans un premier temps ont appelé à gérer l’État comme un entreprise en instaurant ce concept de gouvernance qu’ils appliquent indifféremment aux affaires publiques et à la politique, puis qui, dans un deuxième temps en appellent aux lois anti-monopoles qu’ils ne respectent pas eux-mêmes, pour casser ce qu’ils appellent le monopole d’État, pour casser l’État.
La gouvernance par des « experts » au profit d’objectifs néolibéraux relègue la démocratie au rang de folklore, ce que Michel Foucault nommait la « gouvernementalité » (Ils ont seulement changé le nom du concept.
 
Encore et encore :
« Je pars (en effet) du principe que ce qui ce qui définit le politique, c’est une dimension de conflictualité irréductible, et inhérente à toute société. Sans quoi, au fond, il suffirait d’administrer et d’arbitrer rationnellement les conflits, et la politique se confondrait avec ce qu’on appelle la “gouvernance”. La présence d’un antagonisme signifie, au contraire, un conflit qui ne saurait avoir de solution rationnelle, c’est-à-dire un conflit si indécidable sur la base d’une décision rationnelle qu’il exige de prendre parti. Prendre parti – et c’est cela pour moi la politique – introduit donc un élément fondamental, le rôle des passions et des affects. J’insiste sur le fait que la construction d’un “nous” politique se fait à travers la cristallisation d’affects, ce que toute la conception de la démocratie basée sur la théorie de la délibération et de la rationalité communicationnelle échoue à éliminer. C’est en ce sens que Carl Schmitt m’intéresse, lorsqu’il fait remarquer que les libéraux prétendent parler de politique en employant un vocabulaire emprunté à l’économie ou la morale. Au fond, les libéraux prétendent faire une philosophie politique sans politique.  » (Chantal Mouffe)
 
Le projet dont Macron est le nom vise à éradiquer le vieux clivage gauche droite au profit d’un clivage qui serait sans obligation pour les possédants de faire une surenchère ruineuse lors des campagnes électorales. Regardez aux US : il y a des millions de gens qui ne votent même plus. C’est cela le projet : évacuer les revendications sociales du champ politique : cf. la gouvernance. JL 9 mai 2017

Fergus, pour paraphraser Emmanuel Todd tout en restant à nos niveaux, le mien et le votre, je dirai que vous êtes un puceau de la politique.


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