Fiche biographique tirée de mon livre non paru, L’Ordre Noir, Die Spinne, du IIIe au IVe Reich européen, voici l’étrange histoire de Fritz Rössler (1912-1987), il étudia à l’Université de Dresde sans obtenir son diplôme. Il entra au Parti nazi (1930), et devînt un conseiller du Gauleiter de Saxe. Il fut chargé de la rédaction de plans pour une réinstallation et la colonisation des territoires de l’Est (alors à conquérir). Il dirigea ensuite un bureau au ministère de l’Instruction publique et de la Propagande. Il prit la fuite lors de l’approche de l’Armée rouge, et passe en Saxe (1945). Il se cacha sous la fausse identité du « Docteur Franz Richter », professeur d’allemand originaire des Sudètes. Il réussit à se faufiler dans la zone anglaise, au Hanovre, sans avoir été repéré et « dénazifié ». Il se fit faire de vrais papiers d’identités et réussit à faire reconnaître sa propre mort par l’Etat-civil… puis épousa une seconde fois son épouse, adoptant ses 4 enfants (1946). Il fut congédié de son poste d’enseignant pour des opinions nazies très marquées (1949). Il rejoignit rapidement le Deutsche Rechtpartei, puis le Deutsche Reichpartei. Il vînt en Angleterre, sélectionné pour un projet « de reconversion démocratique », sorte de formation financée par le Ministère des AE britannique (1949). Il se servit ensuite de ce tremplin pour se présenter au Bundestag, et fut élu (1949). Toutefois, il en fut exclu momentanément à cause de ses idées nazies hautement proclamées, et de son habitude de se rendre au parlement totalement ivre (1950). Il ressemblait étrangement à Adolf Hitler, surtout en raison de sa moustache et de ses vêtements. Il fut exclu également du DRP, et fonda avec d’autres radicaux nazis le Reich Parti socialiste (SRP). Il fit un discours antisémite et violent qui fit du bruit (novembre 1951). Une enquête policière découvrit qu’il avait falsifié son identité et des documents. Son identité fut alors établie, sa couverture de Docteur Franz Richter tomba, et il fut enfin reconnu pour être Fritz Rössler (1952). Protégé par son immunité parlementaire, il fut toutefois condamné à 18 mois de prison pour usage de faux et contrefaçons, puis à trois mois de prison pour insultes caractérisées à l’encontre des élus du Land de Basse-Saxe. Il fut exclu également du SRP, et à sa sortie de prison s’expatria en Égypte au Caire, où il se lia d’amitié avec de nombreux anciens nazis ou néo-nazis. Il prit le nom musulman d’Achmed Rössler,et vécu sous d’autres fausses identités, craignant beaucoup d’être reconnu. Il écuma cependant les conférences et congrès internationaux néonazis et néofascistes (1953-1966). Ses activités sur place en Égypte ne sont pas clairement identifiées, il y a des zones d’ombres. Il retourna finalement en Allemagne (1966). Il s’installa à Essen comme homme d’affaires et mourut en Autriche à Radstadt en 1987. A la fin de sa vie, il rédigea ses mémoires, où il continua de proférer une haine tenace contre les Juifs, les homosexuels et les Tziganes.