@La Bête du Gévaudan
Et l’expérience montre que la pression politique est
moins efficace et plus cruelle que la pression du marché (ce qui est d’ailleurs
assez logique).
En une phrase, vous tuez le marxisme, et une partie de l’effort
humain de contrebalancer la nature, la loi du plus fort.
Et en un article, le Rakoto montre qu’un brave type, ce qu’était
dans doute Kroutchev quant au fond (la fin de sa carrière semble le montrer),
peut aussi être un tueur en série si les circonstances de la vie, la pression
sociale et la carrière à un moment donné, le commandent. Kroutchev, gouverneur
de la région de Moscou, écrivait au Politburo qu’il avait fait assassiner (arbitrairement
pour l’essentiel) deux fois plus de
concitoyens (des milliers) que réclamé par le Politburo. Carrière ?
Pression sociale ?
Le pire d’un régime politique, c’est la norme quand elle
déraille. Si le fait de tuer est la norme, les braves types ne résistent pas
tous à la tentation de faire comme les autres, de tuer en série.
Pour la crise de Cuba, on ne sait pas tout des accords entre
Kennedy et Kroutchev. Rakoto a peut-être raison sur la défaite soviétique (tant
mieux pour nous si c’est vrai), mais l’Histoire pourrait converger vers une
lecture plus équilibée.