Ton texte, sous une apparence simple soulève des problèmes d’une ampleur assez considérable que nous aurions tort de négliger. Voici mes réactions à tes propositions et réflexions.
Nous avons ici une unité de compte qui est l’énergie qui tend à supprimer la valeur d’échanges des monnaies qui est en réalité un rapport de force qui dépend des ressources matérielles, technologiques et scientifiques, dont la capacité militaire, des émetteurs de monnaie les plus puissants. Evidemment le passage de l’un à l’autre ne va pas de soi même si nous voyons bien pour être concret et rapide que la dollarisation du monde ne durera pas. Ce qui ne veut pas dire que ce qui va suivre sera automatiquement paradisiaque.
Ce qui est présupposé ici, c’est une mutation culturelle vers des valeurs de mutualisation et solidarité. Les ferments de cette mutation existent et sont à l’œuvre même si le chemin à emprunter reste compliqué, abrupt et incertain parce au sein même des pays les plus puissants émetteurs de monnaie, les valeurs de mutualisation et solidarité ne vont pas toujours de soi et les rapports de domination sont là aussi bien présents.
Je pense qu’effectivement les technologies de la communication, de la surveillance (au sens de savoir ce qui se passe, recueillir des données), l’IA, sont des outils à fort potentiel quand ils sont mis au service des valeurs précitées. Ces outils sont tous aussi puissants mis au service de valeurs opposées. Et cette puissance très peu contrôlable qui nous a mis en dépendance de fait et qui nous a été imposée en réalité par une forme masquée de violence symbolique et d’abus de confiance nous fait tous froid dans le dos à moins de nous voiler la face. Parce que les dominants sont très puissants, coriaces, déterminés et bien plus conscients, outillés, notamment en moyens de propagande, et informés que les dominés dans la configuration actuelle. Même si la donne est en train de changer.
Je pense que nous vivons sous une fiction démocratique même s’il y a des écarts importants dans le monde sur les dimensions du respect du droit, la pratique de libertés civiles, l’encadrement des pouvoirs judiciaire et de sécurité, la séparation des pouvoirs, la liberté d’expression et l’existence de moyens d’information variés et indépendants. Nous sentons tous aussi de plus en plus combien tout cela est fragile.
Il existe une intelligence collective dont nous bénéficions tous et à laquelle nous participons et contribuons tous plus ou moins en fonction de facteurs qui dépendent largement de la nature de l’organisation de nos sociétés. Je pense que le moment est venu d’une articulation forte entre cette intelligence collective et la construction et préservation d’une véritable démocratie. Une démocratie dans laquelle un citoyen bénéficiant d’une formation de base commune de qualité avec l’accès à une formation continue ainsi que d’un large accès à des ressources d’information variées et indépendantes sera en mesure de contribuer aux grands débats et décisions concernant les orientations politiques au sens large de son pays. Tout cela s’organise si on le veut. Ce n’est pas plus complexe en fait que le fonctionnement des organisations que nous subissons qui repose beaucoup sur notre ignorance entretenue et tout ce qui en découle. Il s’agit de substituer aux rapports de dominations des rapports de responsabilité partagées.
À mon avis, c’est la seule voie pour nous éviter un avenir dystopique. Parce que nous sommes confrontés maintenant à des outils de domination, de surveillance et d’extermination des êtres humains d’une puissance jamais vue et ce n’est pas fini. Et que par ailleurs nous sommes porteurs de comportements de domination et de pouvoir sur autrui qui à mon avis ne peuvent être endigués et tenus en respect que par une démocratie vivante , active et exigeante comme terreau, protection et cadre d’épanouissement pacifique. Au fond c’est une inversion de rapports de forces millénaires que certains voudraient éternels si ce mot veut dire quelque chose.
L’idée de l’énergie comme unité de compte et du travail humain mis à sa place comme source de la valeur me semble à la fois pertinente et symbolique. En raison de notre niveau de développement avec ses fondements matériels ainsi que de nos prises de conscience accélérées des enjeux. Parce que cela relève de la spécificité de notre espèce. Transformer de l’énergie pour la mettre grâce à notre travail et notre intelligence si particulière au service de notre vie, sa perpétuation, sans jusqu’ici malheureusement savoir (ou vouloir) évaluer ni contenir nos besoins en deçà d’une nuisance délétère envers autrui et notre cadre de vie général. En avoir conscience est déjà un bon pas de fait .Cette idée n’est pas si nouvelle puisqu’elle est déjà dans des mythes aussi bien ceux de grands empires historiques que dans de petites communautés quasi autarciques. Peut-être commençons-nous à mieux comprendre où se situent nos responsabilités et les issues possibles.
Au fond, comme toujours, sous la menace, la contrainte et la pression du danger et avec toujours un temps de retard.
Mais ce n’est pas une fatalité puisque ces idées sont dans l’air.
27/10 19:08 - ddacoudre
@Octave Lebel bonjour et mercij vais en garder copie. cordialement.
27/10 13:45 - Octave Lebel
Ton texte, sous une apparence simple soulève des problèmes d’une ampleur assez (...)
27/10 00:19 - ddacoudre
@Hervé Hum bonjour c’est de Nature, les dominés n’ont jamais reverser le monde ils (...)
26/10 23:57 - ddacoudre
@Francis, agnotologue bonjour que veux tu que cela change, ça ne te donnera pas la valeur (...)
26/10 23:53 - ddacoudre
@microf bonjour tu as raison mathématiquement, mais l’argent des riches, s’il ne (...)
26/10 23:45 - ddacoudre
@Maître Yoda bonjour il n’y a aucun enfantillage à reconnaitre qu’un salarié (...)
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