Pour l’essentiel votre approche est la bonne et sensiblement identique à la mienne, surtout sur le point essentiel du rôle de la dette dans une économie « moderne » tertiarisée, où l’essentiel de la main d’oeuvre est employée dans les services, administratifs et autres.
Une économie de services est en « équilibre » quand le coût des services est équivalent entre les acteurs qui « échangent » des services dont ils ont besoin. Même en supposant une « efficacité » optimum et un coût sensiblement « égal » des services en termes de prix de la main d’oeuvre il n’y a donc quasiment pas ou très peu de place pour une « plus-value » dans ce type d’économie.
Et dans la mesure où les acteurs d’une société moderne tertiarisée consomment des produits de l’industrie plus ou moins « robotisée » et automatisée, et de plus, très souvent importés, il faut donc nécessairement une masse monétaire en circulation « excédentaire » par rapport au simple « équilibre » budgétaire d’une société à économie relativement endogène telle que celle des années 50-60, par exemple.
Même en « relocalisant » une industrie désormais de plus en plus robotisée on ne réglera donc que partiellement le problème de la dette.
Le rôle de la dette, publique et privée, devient le cœur de la gestion économique, et il doit donc être pris en compte, c’est le cas de le dire, en termes d’intérêt publique, et non pas en termes de profit financier, « fictif », en réalité, puisqu’il s’agit donc de monnaie de singe électronique, produite en parasite du corps économique.
C’est pourquoi je pense qu’il faut en revenir à l’idée et au principe d’un Conseil National du Crédit tel que créé par De Gaulle en 1945, mais évidemment en adaptant concrètement ce principe au monde actuel, c’est à dire en lui donnant un pouvoir constitutionnel de contrôle et de décision, et que ce pouvoir soit basé sur un système électoral démocratique et aussi représentatif que possible du corps économique et social français.
Il était une fois… le Conseil National du Crédit (1945). Et aujourd’hui ?
http://cieldefrance.eklablog.com/il-etait-une-fois-le-conseil-national-du-credit-1945-et-aujourd-hui-a215997227
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/il-etait-une-fois-le-conseil-255728
A noter qu’un tel organisme efficacement « revivifié » pourrait contribuer à remplacer purement et simplement une bonne partie du « millefeuille administratif » qui est une des plaies de notre pays, dans la mesure où il pourrait avoir des équivalent régionaux et locaux dotés de compétence appropriées et proportionnées.
En somme, tirer également les leçons de l’échec du référendum de 1969 pour en refaire un autre qui soit réellement à la base d’une renaissance du pays, avec une nouvelle forme de « bicamérisme », le CNC démocratique remplaçant in fine le Sénat...
Luniterre