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Commentaire de Francis, agnotologue

sur Au delà de la tragédie du cyclone : L'histoire occultée du désastre de Mayotte


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Francis, agnotologue Francis, agnotologue 21 décembre 13:01

« Dans le but de développer la pêche aux Comores, l’ONU a financé au début des années 2010 la construction sur l’île d’Anjouan d’une usine de construction de pirogues motorisées légères en résine plastique à faible coût, adaptées à la pêche côtière.

Drame des kwassa-kwassa

Rapidement, les embarcations très peu coûteuses fabriquées à Anjouan (quelques centaines d’euros) ont commencé à être utilisées puis privilégiées par les réseaux de passeurs comorien, pour rallier les côtes de Mayotte de manière illégale, en dépit du danger des 70 km d’océan qui séparent Anjouan de Mayotte, et pour laquelle ces frêles esquifs ne sont absolument pas adaptés (une seule traversée, même couronnée de succès, suffit généralement à rendre la coque inutilisable, et elles sont la plupart du temps abandonnées sur la plage une fois délestées de leurs moteurs).

Les kwassa-kwassa sont aujourd’hui le principal moyen employé par les passeurs pour l’immigration clandestine vers Mayotte dont l’île attire une forte immigration en provenance des Comores, en grande partie illégale. En 2014, 597 kwassa kwassas ont ainsi été interceptés par les autorités, avec à leur bord 12 879 personnes, et 610 passeurs ont été arrêtés. On estime le flux entrant d’immigrés clandestins à environ 25 000 à 30 000 personnes par an, pour 18 000 à 20 000 reconduites à la frontière. Malgré la présence marginale d’Africains continentaux, ce flux serait essentiellement constitué de Comoriens, et notamment d’Anjouanais.

La traversée en kwassa-kwassa coûte 250 €, contre 1 000 € pour un passage en bateau privé. Avec ces tarifs, un kwassa kwassa est rentabilisé même s’il est intercepté (la France détruit chaque année des centaines de coques, souvent devenues inutilisables après une seule traversée. Ces barques semblent de plus en plus « pilotées par des mineurs en raison de l’impunité pénale dont ils bénéficient » dans le droit français. »

(source wikipedia)

 

’’ Les kassa kassa ça pèche pas de poisson, ça ramène que des comoriens. ’’ (inconnu)


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