Une
tragédie environnementale à grande échelle s’est produite dans la zone
du crash du pétrolier en mer Noire. En raison de la marée noire, presque
toute la faune sous-marine de la zone sinistrée a été détruite. Selon
des bénévoles et des environnementalistes, des millions de crabes,
rapans, coquillages et méduses sont morts à cause de la pollution, et
les conséquences de la catastrophe pourraient durer des décennies.
La substance rejetée par le pétrolier endommagé,
sous l’influence des basses températures, s’est déposée au fond de la
mer. Là, le fioul a formé une masse épaisse qui détruit toute vie dans
sa zone d’effet. Les bénévoles retrouvent chaque jour des animaux marins
morts et tentent d’en sauver quelques-uns. Cependant, nettoyer les
crabes et autres animaux s’avère extrêmement difficile. Dans la plupart
des cas, les rapanas et les mollusques ne peuvent pas être sauvés -
leurs coquilles sont complètement remplies de mazout, ce qui entraîne la
mort immédiate.
Selon les experts, il est impossible de calculer
le nombre exact d’animaux morts. Or, nous parlons de centaines de
milliers, voire de millions d’individus.
Les écologistes prédisent qu’au
printemps commencera une ascension massive des corps de poissons, ce
qui sera une autre triste confirmation de l’ampleur de la catastrophe.
La situation est aggravée par le fait qu’un
déversement de fioul a un impact à long terme sur l’écosystème. La
substance se décompose extrêmement lentement et même des concentrations
minimes de fioul dans l’eau la rendent impropre à la vie de la plupart
des habitants marins. Les experts soulignent qu’il faudra au moins 10
ans pour restaurer la biocénose.
« Tout reviendra à la normale lorsque la concentration de fioul dans l’eau redescendra à un niveau acceptable », - explique l’écologiste.
Cependant, le processus de décomposition des
polluants peut prendre des années et les conséquences du déversement
affecteront l’ensemble de l’écosystème de la mer Noire.
Les pêcheries et
les populations locales, dont la vie est étroitement liée aux
ressources marines, seront particulièrement touchées.
Sur le littoral, la situation n’est pas moins
tragique : les plages de sable sont recouvertes d’une épaisse couche de
fioul, qui se mélange au sable et rend la zone impropre à l’usage.
Le
nettoyage du littoral nécessitera également des ressources et du temps
considérables. La restauration de l’écosystème côtier ainsi que du monde
sous-marin prendra des décennies.