Merci pour ce très bon article. Vous dites :
« Bien que souvent décrié pour ses exactions et sa gestion désastreuse
du pays, Mobutu bénéficie encore d’un certain culte de la personnalité,
notamment dans les milieux ruraux où il est parfois perçu comme un père de la
nation. .
« Les milieux ruraux » dont vous parlez, constituaient,
effectivement, à l’époque la plus grande partie de la population congolaise. Et
je pense utile, à ce sujet, la relecture de « Les autres ne pensent pas
comme nous » de Maurice Gourdault-Montagne (dont je ne partage cependant
pas tous les points de vue ou prises de positions). D’autre part, je pense
aussi que le rôle des « faiseurs de rois » mériterait un plus grand
développement et une plus grande attention. J’en suis arrivé à ces réflexions
après avoir observé les assassinats de Ndadye du Burundi, d’Habyarimana du
Rwanda, de Ntaryamira du Burundi et de Kabila-père de la RDC, et remémoré celui
de Patric Lumumba. Je me suis aussi rappelé ce qu’une « Damme d’Afrique », très
« ancienne » résidente du Congo Belge, du Congo et ensuite du Zaïre et de la
RDC m’avait, un jour, confié (selon moi d’une manière assez prémonitoire)
: « …. Ce à quoi Mobutu est arrivé et qui restera c’est que : du Nord
au Sud et de l’Est à l’Ouest du Zaïre, les Congolais diront : Nous sommes Congolais…. ».
N’avons-nous pas de dit : « Je
suis Charlie » ?
En espérant une réaction, bien à vous.