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Commentaire de SPQR-audacieux complotiste-Monde de menteurs

sur Le grand mensonge : « Les Protocoles des Sages de Sion », une fabrique de haine antisémite


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Si vous savez d’où ça vient , donc vous en êtes ?

La Bible et le Coran l’évoquent mais peu.
Et pourtant l’énigmatique reine de Saba et
sa rencontre avec Salomon ont enflammé
les imaginations des romanciers et des
poètes, de l’Orient à l’Occident. On lui
prête même une idylle avec Hiram…

Si nos institutions sont encore nombreuses à
n’avoir pas terminé leur travail à l’égard des
femmes (y compris de se réformer pour leur
faire une juste place), est-ce en raison d’une
insuffisante reconnaissance, processus cognitif
avant d’être juridique, qui intervient de façon
première dans « l’imaginaire » où baignent les
mentalités ?
Dans cette perspective, nous pouvons nous
intéresser à une question apparemment anec-
dotique : comment se fait-il qu’un personnage
féminin cité de façon secondaire dans la Bible
et le Coran comme faire-valoir du roi Salomon
a-t-il pu devenir mieux que lui une source
créatrice dans l’imaginaire des peuples jusqu’à
l’Inde et en Afrique ?

Une excellente réponse
est donnée ici par Aurélia Hetzel.

L’auteure part nécessairement des textes tels
qu’ils ont été établis et transmis. En première
partie, elle s’appuie sur la Bible, mais aussi le
Coran, pour comparer quant à l’écriture du
mythe les deux figures qui se rencontrent :
Salomon et la Reine de Saba. Ce faisant, elle
oppose les mystères et les énigmes de la Reine
aux paradoxes et aux épreuves du Roi : ces énoncés
de chapitres mettent en lumière la puissance
différentielle, dès l’origine, des deux figures.

LA CHAÎNE D’UNION n°69 ● Juillet 2014
La Sulamite (1893) Gustave Moreau,
Oharu Museum of Art, Japon
Mystères et énigmes pour la reine,
paradoxes et épreuves du côté salomonien

Ceci établi, Aurélia Hetzel s’attarde avec perti-
nence à la lecture chrétienne du mythe de la
Reine de Saba : c’est la deuxième partie où elle
montre l’efficacité symbolique du rattachement
de la figure de la Reine à l’Aimée du Cantique
des Cantiques sous l’image de la beauté noire :
« nigra sum sed formosa » (je suis noire mais je
suis belle).

Image fabuleuse et intégratrice
dont toute une théologie va intelligemment
s’emparer pour justifier à sa manière l’univer-
salité du message christique.


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