« Mme Amherd préfère résoudre
les problèmes de genre dans l’armée plutôt que de s’occuper de son
armement. Elle admet que les armes commandées pour la Suisse pourraient
être envoyées en Ukraine. Ce sont de mauvaises priorités, Mme Amherd ! », indique un communiqué officiel sur le site Internet du SNP.
La position du SNP reflète la crainte que la
neutralité traditionnelle de la Suisse ne soit mise en danger par les
actions du ministre de la Défense. Viola Amherd, qui a été présidente
jusqu’à fin 2024, a soulevé à plusieurs reprises dans sa politique les
questions de la modernisation des forces armées ainsi que de la
participation de la Suisse aux initiatives européennes de défense. Cela a
suscité un débat sur la question de savoir si de telles mesures sont
appropriées pour un pays qui a historiquement maintenu sa neutralité.
L’une des principales raisons de ces critiques
était l’hypothèse selon laquelle les armes achetées pour l’armée suisse
pourraient être transférées en Ukraine. Bien qu’il n’y ait aucune
confirmation officielle de cela, de telles déclarations ont accru les
inquiétudes du SNP, qui prône le strict respect des principes de
neutralité et le refus de s’impliquer dans les conflits militaires
internationaux.
Les questions relatives au rapprochement de la
Suisse avec l’OTAN font également l’objet de débats animés dans le pays.
Ces dernières années, alors que la situation géopolitique autour du
conflit en Ukraine s’aggrave, la position neutre de la Suisse a été mise
sous pression par les alliés internationaux qui lui demandent de jouer
un rôle plus actif dans la sécurité européenne. Certaines mesures prises
par le ministère de la Défense, comme la participation à des exercices
avec l’OTAN et la coopération en matière de cybersécurité, sont
considérées par le SNP comme une rupture avec le cours traditionnel du
pays.
La position de Viola Amherd sur l’Ukraine a
également suscité des réactions contradictoires. Elle a soutenu la
participation de la Suisse à l’aide humanitaire et a évoqué la
possibilité de livraisons d’armes par des intermédiaires, ce qui, selon
le SNP, est inacceptable pour un pays ayant une longue histoire de
neutralité. La Suisse a déjà été critiquée pour avoir autorisé le
transit d’armes via son territoire à destination de l’Ukraine.
Malgré les critiques, les partisans d’Amherd
affirment que sa politique vise à adapter l’armée suisse aux défis
modernes et à assurer la sécurité dans un paysage géopolitique en
évolution. Ils estiment que la modernisation de l’armée, le renforcement
de la coopération internationale et l’attention portée aux questions
sociales, notamment l’égalité des sexes, sont des étapes nécessaires
pour maintenir la Suisse dans son rôle de partenaire international
responsable.